samedi 26 mars 2016

Cache-cache et transparence, suite

Nous avons continué de travailler les effets de transparence durant les cours suivants, en explorant d'autres techniques de dessin. Rousse, le teint laiteux, la poitrine menue, Corinne avait une allure très élisabethaine, peut-être accentuée par le bâton dont elle s'est accompagnée et qui lui conférait beaucoup de majesté. 


 
Glenda Jackson ou Cate Blanchett ? Qui se souvient d'Elizabeth R, la série de la BBC ?

Encre et gouache.

Sanguine et fusain.

Fusain. J'ai tenté l'emploi d'un autre medium par-dessus mes tracés mais j'ai oublié lequel, j'ai attendu trop longtemps pour préparer ce billet…

Je n'ai pas noté le temps de pose des premiers dessins, probablement sept minutes, mais la dernière partie de la séance s'est déroulée en mouvement continu.

Malgré le fixatif le fusain a marqué le dos des feuilles suivantes, comme un négatif de mes traits.

L'Homme m'avait demandé, l'an dernier, après les premiers cours, si la nudité des modèles ne me troublait pas parfois. Je lui avais répondu que non, les poses étant dénuées de charge érotique. (J'ajouterai que vêtus les modèles ont souvent une allure quelconque, presque terne, tant le contraste avec ce qu'il dégagent sur la sellette peut être grand.) Sauf Guadalupe. Une crinière pour chevelure, le profil aquilin, des seins en forme d'obus, Guadalupe a tout d'une bombe et la moindre de ses poses est d'une incroyable sensualité.

Fusain.

Fusain. Poses en mouvement continu.


Encres. Poses en mouvement continu.

Fusain.

Sanguine. Poses en mouvement continu.

Les poses étant physiquement éprouvantes pour les modèles ils s'arrêtent normalement au bout de trois quarts d'heure. S'ils sont suffisamment en forme ils prolongent la séance d'un quart d'heure, voire un peu plus, pour ensuite se reposer plus longtemps. Nous profitons de ce temps de repos pour montrer nos dessins et la durée de cette partie du cours varie selon la production des uns et des autres et le nombre d'élèves. Nous avons parfois été si nombreux à l'atelier que certains se sont installés par terre faute de place. S'il reste du temps à l'issue de cette partie le modèle remonte sur la sellette – pour vingt minutes ou une demi-heure.

Fusain.

Bien entendu le modèle se rhabille alors que nous montrons nos dessins, par pudeur mais aussi pour ne pas prendre froid. Il restait cette fois-ci moins d'un quart d'heure, j'ai suggéré qu'on n'allait pas demander à Guadalupe de se déshabiller de nouveau pour une si petite durée, elle a donc posé vêtue. D'abord une pose de quelques minutes, suivie d'une autre, en mouvement continu, où elle a joué avec la tunique qu'elle portait, l'ôtant et la renfilant le temps d'une mélodie. Fascinant mais difficile à suivre, entre maladresse de mes traits et admiration du numéro qui se jouait devant nous.

Encres.

6 commentaires:

Carole a dit…

C'est vraiment très joli !
Bon week-end de Pâques.
Bises.

DoMi a dit…

Merci, belle fin de semaine à toi aussi !

Isa LISE a dit…

Merci pour ces jolis partages ! Ils nous donnent quelques idées.
Bon à retenir aussi : une pause tous les 3/4 h... humm nous n'avions pas pensé à en proposer une à nos modèles... sic...
Bonne journée et bons dessins !

DoMi a dit…

Les pauses sollicitent énormément les articulations des modèles…
Bonne journée à toi aussi !

DoMi a dit…

Zut, il faut lire "les poses", bien sûr. J'ai beau faire attention, je me trompe régulièrement…

Isa LISE a dit…

Ah je me disais aussi : mieux vaut éviter les pauses ;) Pour l'instant nous avons uniquement proposé des poses allongées ou assises mais promis nous serons plus vigilantes...
Bons dessins !
PS: figure-toi qu'en écrivant vite, j'écrivais "pause" dans le second cas et c'est ma chère dysortho qui l'a repéré. ;) Heureusement qu'elle squatte à côté ce matin !