dimanche 24 juin 2012

Fin d'année

La fin d'un cycle se profile, avant le grand saut pour la sixième. Le lendemain de la représentation de la Demoiselle s'est tenue l'exposition de l'atelier d'arts plastiques qu'elle a fréquenté ces quatre dernières années. Cet atelier se déroule dans les locaux de l'école, grâce à une association créée par des enseignants et des parents au milieu des années 1980 – bien avant l'apparition des ateliers bleus. Je crois qu'un de ses plus grands regrets à la rentrée prochaine sera de ne plus pouvoir y participer.
Jusqu'ici cet atelier était animé en alternance par deux artistes, ce qui permettait de varier les approches : découpage, collage, dessin, peinture, fusain, modelage… Seule Sandrine dispensera les cours à l'avenir.

 À partir de trois couleurs…
 Beauté animale.
 Découpages.
 Fusain et encre, façon Hokusai.

***
Le thème du projet d'école, cette année, était les Jeux olympiques. En raison de l'actualité, mais aussi pour les valeurs de paix et de solidarité de ces jeux, bien utiles en ces temps où les classes sont surchargées et où de simples chicanes peuvent prendre d'étranges proportions. Dans cette école qui n'a pas le statut de Zep mais qui pourrait y prétendre si c'était encore possible, l'équipe enseignante a effectué un extraordinaire travail avec les enfants, qu'elle a amenés à se surpasser, et qui s'est conclu avec des olympiades organisées par le professeur de sport. Les épreuves se sont déroulées tout au long de la semaine.

 Vendredi 22 juin. Je ne suis pas exactement camerawoman, pour le cas où vous n'auriez pas remarqué…

La cérémonie de clôture a eu lieu ce samedi matin. Au programme : défilé de chaque délégation, arrivée de la flamme olympique, chants et remise de médaille pour chaque enfant, le tout accompagné d'une exposition et d'un buffet. Par chance, le soleil était au rendez-vous…

Des parents commencent à investir la cour pendant que, dans le réfectoire ou tout au fond de la cour, d'autres s'activent à préparer tables du buffet et barbecue, 
et que des maîtresses règlent la sono (cliquer sur l'image pour la pleine vue).

Le calme avant la tempête. Vues d'ensemble de l'expo. La flamme olympique attend son heure sur un pupitre apprêté de vert.


Vendredi soir, après une éreintante journée sportive hors les murs, les enseignants qui le pouvaient, aidés de parents et même d'enfants, sont restés au-delà de 20 heures afin que tout soit prêt à temps. J'ai pour ma part déclaré forfait à 18 heures… Certaine jeune personne devait se rendre à son cours de piano. Etant donné le programme chargé de cette semaine elle n'avait guère trouvé de temps pour pratiquer, et l'audition de fin d'année approche.

Quelques plans détaillés…

 Une équipe de basket handisport était déjà venue passer une après-midi à l'école plus tôt dans l'année. 
Après une telle expérience, les enfants ne portent plus le même regard sur le handicap.

Un important travail rédactionnel, de l'histoire, de la géo, du chant, du graphisme, bien sûr, du sport, bien évidemment… l'élaboration d'un tel projet fait appel à beaucoup de matières (et de compétences). Les enfants et les enseignants ont non seulement accompli un sacré travail mais, surtout, surtout, je crois, y ont pris grand plaisir !

Petit florilège d'expressions françaises illustrées par les enfants…
De l'histoire. 
De la géo, entre Où est Charlie ? et Amélie Poulain.
 Du graphisme, bien sûr…
Et du sport, bien évidemment !
 À plusieurs, c'est mieux !

Le défilé peut commencer…

Quelques délégations. Les enfants ont bien sûr peint les étendards.
 Arrivée de la flamme olympique.

Dans cette école, ni kermesse ni jeux mais un spectacle en plus de l'expo. Ses fêtes sont à juste titre réputées dans le quartier et, en cinq ans, j'ai été à chaque fois plus épatée.
La professeure de musique avait comme à son habitude choisi pour les plus de trois cents loulous âgés de six à douze ans un répertoire adapté au projet : deux chansons avec des textes originaux plaqués sur des musiques existantes, en plus des Quatre Boules de cuir, de Claude Nougaro, et de la Natation synchronisée, de Vincent Delerm (même si je trouve dommage qu'elle n'ait pas pris le temps d'expliquer aux enfants ce texte pas exactement adapté à leurs âges, ne serait-ce que dans les grandes lignes – j'imagine mal quiconque expliquer le blocus de Berlin à un 6-ans).

 Mise en place de la chorale.

Encore une fois, les profs ont accompli un travail admirable et je ne peux m'empêcher de regretter que le système scolaire français (mais est-ce vraiment différent ailleurs ?) dans son ensemble fasse plus appel à une concurrence acharnée entre les enfants qu'à l'aspect ludique et collaboratif que peuvent revêtir les apprentissages… Comment s'étonner des mentalités par la suite ?


Cette fête de fin d'année était aussi probablement notre dernière. Je ne crois pas que l'équivalent existe au collège…

Le samedi étant une grosse journée pour lui, le Musicien ne pouvait être là. Il n'a jamais pu assister à aucun de ces spectacles, à son grand regret. C'est un peu pour lui que ce billet a été écrit.
J'ai évité les gros plans sur les visages mais si quelqu'un se reconnaissait et voulait ne plus figurer ici qu'il n'hésite pas à me contacter.

3 commentaires:

  1. On est toujours étonné par les petits miracles de créativité que des profs par ailleurs souvent surchargés parviennent à faire réaliser aux enfants. Une petite note en marge de ton observation sur la compétitivité : au Québec, on essaie de gommer la compétitivité, de ne pas trop insister sur les insuccès. Résultat : beaucoup de parents se demandent si leur enfant saura, dans la vraie vie, faire face à l'échec, ce que l'école ne lui aura pas permis d'apprendre.

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  2. Belle journée!! Amède devait aussi faire une journée olympique dans le parc de la ville et 2 jours avant la mairie a fait annuler!! Les fanions, décos ont été accrochées sous le préau pour l'expo de fin d'année, mais bon...

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  3. @Cécile : J'imagine la déception des enfants…

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