Avant d’être un livre, Juste
après dresseuse d’ours est un blogue
dans lequel Jaddo (acronyme de Juste après dresseuse…) relate depuis 2007 ses
souvenirs et son quotidien, d’abord d’externe puis d’interne, et maintenant de
médecin généraliste.
Elle s’inscrit dans la lignée de
Martin Winckler, qui d’ailleurs signe la préface du livre, et pose un regard
parfois tendre, parfois acerbe, toujours humain, sur l’hôpital, son mode de
fonctionnement (entre certifalacon et dysfonctionnements), ses grands pontes (ah, les chiiii-ruuuuur-gieeeeens, les ceusses qui parlent devant
leurs patients comme s’ils n’étaient pas là, ceux qui les infantilisent…), et, bien sûr, les patients dans toute leur diversité. Elle ne s’épargne pas au passage et ne
cache pas ses failles, ses doutes.
Les chroniques reproduites dans le
livre sont une sélection de celles de son blougui, reprises peu ou prou dans l’ordre
où elles ont initialement été écrites. Certains titres ont été changés pour la
publication sur papier.
La quatrième de couverture
Petite, je voulais être dresseuse d’ours.Et puis ça m’a passé et j’ai fait docteur. Généraliste remplaçante. Mais quand même, depuis douze ans (entre la fac, l’hôpital et le cabinet), j’ai eu le temps de voir un paquet de choses absurdes, terrifiantes, émouvantes, rigolotes. J’ai eu le temps de dire un paquet de conneries, et d’en faire quelques-unes. J’ai eu le temps de mettre de côté un paquet d’histoires à raconter.
J’ai eu envie de les écrire, d’abord pour ne pas oublier ce qui me scandalisait à l’époque de l’hôpital, pour ne pas me laisser aller à m’habituer. Et aussi pour vomir ma frousse de me voir parfois si impuissante. Puis pour partager les rencontres, les fragments des victoires, les bouts de vie savourés. Ces histoires, je les livre brutes, dans le désordre, comme je les ai vécues et comme elles me reviennent.
L’avantage du livre sur le journal extime : on peut le prendre avec soi et s’installer confortablement pour le savourer. L’inconvénient : on n’y trouve plus les commentaires suscités par chaque billet, parfois autant d’échos aux faits relatés par l’auteure. Le principe de la sélection fait aussi qu’une partie des chroniques n’a pas été reprise, dont certaines auraient pourtant mérité d’y figurer. Du coup, j’ai trouvé que l’ambiance générale de ses récits s’en trouvait changée, comme durcie, mais peut-être n’était-ce qu’une impression…
Juste après dresseuse
d’ours,
les histoires brutes et
non romancées d’une jeune généraliste
Jaddo
Fleuve noir, «Docs»
3 commentaires:
quand j'ai découvert son blog je l'ai lu d'une traite... comme les livres de M.Winckler. Et depuis, je dois dire que "j'ausculte" avec leur prisme tous les médecins que je croise :-)
Ah oui, je tends à faire pareil depuis la Maladie de Sachs :-)
Je l'ai noté dans ma liste à lire.
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