Notre arrondissement étant l'un des plus peuplés de Paris, il accueille pas mal d'établissements scolaires. Dans notre coin se trouvent une école polyvalente et un collège à un jet de pierre chacun. La résidence et une rue à traverser pour la première, même pas dix minutes de marche pour le second.
Les hasards de la sectorisation font que la Demoiselle n'a fréquenté la première qu'en maternelle (avant qu'elle devienne polyvalente) et passé les cinq années suivantes à près d'un quart d'heure de marche de la maison. De même, parce que ç'aurait été trop simple, le collège dont elle relève est situé quant à lui à quelque vingt minutes de marche, au bord du périph et près des Maréchaux, face aux Mercuriales (avec leurs antennes) et pas loin de l'échangeur de l'autoroute A3. Je n'ai pas pu trouver ce qu'il en est exactement de nos jours mais c'était l'un des endroits les plus pollués de la ville il n'y a pas si longtemps. Maints groupes scolaires et crèches sont implantés entre périph et Maréchaux et je me demande régulièrement quel esprit tordu a imaginé de les bâtir là. Certes, nombre d'entre eux existaient déjà lorsque le périph a été construit mais d'autres sont, me semble-t-il, postérieurs à sa mise en service (et je suis fort aise de découvrir que la chose ne préoccupe pas que moi, mais j'aimerais bien qu'on trouve une solution)…
Comme seule une poignée d'enfants de son école rejoint cet établissement à chaque rentrée (quatre en septembre prochain), nous n'avons été prévenus d'aucune réunion d'information. Quand j'ai appelé en mars dernier pour m'en enquérir j'ai appris qu'une journée portes ouvertes s'y était tenue quelques semaines plus tôt, en tout début d'année. Il a donc fallu prendre rendez-vous pour en savoir un peu plus.
De même, j'ai appris que les profs de langues sont passés dans les écoles pour présenter leur matière aux enfants de façon à les aider à choisir leur(s) option(s) linguistique(s). Mais ils sont uniquement passés dans celles d'où viennent la plupart de leurs futurs élèves.
Le dossier d'inscription nous a été transmis lundi dernier au soir. Il fallait le rendre le lendemain avant 16h30, avec cinq photos d'identité en plus d'un certain nombre de justificatifs, quand le collège voisin accordait un délai plus long. Bon, bon, une fois sur place j'ai appris que dans les faits ils accordaient plus de temps au rendu des dossiers et que cette date n'était indiquée que pour être sûrs d'avoir tous les documents en temps et heure mais j'ai tout de même trouvé le procédé moyen. Quid des parents qui ne sont pas au courant de la nuance mais n'ont pas tous les éléments requis sous la main ou ne peuvent se libérer dans la fourchette horaire indiquée ?
Ignorante de ces subtilités, me voici donc au collège dès le lendemain après-midi, avec tous les documents requis. Sauf que la confirmation d'affectation émise par le rectorat n'était pas arrivée chez eux, et la Demoiselle ne figurait pas dans leurs listes. On me suggère de me rendre au rectorat pour demander le papier-qu'il-faut puis de prendre rendez-vous avec le proviseur. Mercredi, je passe une bonne partie de la matinée à tenter de joindre le rectorat : je me dis que si je m'y présente directement les chances pour que je reparte avec sont à peu près nulles ; autant leur demander par téléphone de me le préparer. Après plus d'une heure et alors que je me dis que je vais finir par y aller, j'arrive à joindre quelqu'un, qui me confirme l'inscription de la Demoiselle mais refuse de me le fournir parce qu'il est destiné au seul collège. Fin de la conversation. J'appelle le collège pour expliquer la situation et demander à voir le proviseur (et ça prend encore plusieurs coups de fil avant d'arriver à le joindre), qui me propose de passer le lendemain mais me demande de téléphoner avant pour m'assurer qu'il est bien dans les locaux.
Le lendemain, on trouve un exemplaire de la lettre d'affectation du rectorat au courrier. Parfait pour valider l'inscription, me dis-je (tout en m'étonnant : n'était-ce pas au collège de le recevoir ?), mais pas moyen de joindre le proviseur. Après plusieurs appels et messages laissés, c'est lui qui finit par rappeler mais il est près de 16h30. Il me propose cette fois encore de passer le lendemain, vendredi, mais je suis de journée olympique… Rendez-vous est donc pris pour ce lundi.
Lundi matin, le roi, sa femme, le Musicien et moi retournons au collège. Je m'étais déjà étonnée de n'avoir rien vu passer concernant les options et il s'avère que cet élément-là aussi manquait au dossier. La commission d'attribution des classes siégeant le lendemain dès 9h00, il faut cette fois-ci rédiger une lettre de motivation et si on peut l'accompagner d'une copie du livret scolaire de la Demoiselle, c'est encore mieux : il y a cent demandes pour vingt-cinq places dans la classe convoitée. Mais il est près de midi, trop tard pour contacter l'école et demander copie dudit livret. Retour à la maison, préparation de la lettre, appel à l'école pour m'assurer que je peux passer et hop, trotte, trotte, cavale, cavale, ma fille. Il est 13h45 quand j'arrive. Le directeur me reçoit entre deux rendez-vous, mais il n'a aucun livret de l'année en cours dans son bureau : les profs les gardent dans leurs classes. Il faut attendre 15h00, l'heure de la récré, pour récupérer celui de la Demoiselle.
Les livrets ne sont pas encore entièrement complétés mais la maîtresse a déjà mis son appréciation dans le «nôtre», à laquelle elle ajoute une recommandation pour la classe espérée. Elle m'en fait copie et me laisse l'original, au cas où…
Trotte, trotte, cavale, cavale, ma fille, et dépose ton dossier, cette fois-ci il est bien complet.
Réponse en fin de semaine.
Réponse en fin de semaine.
Az, tu parlais l'autre jour de karma pourri. Je me pose régulièrement des questions quant à la fraîcheur du mien…
3 commentaires:
Mais c'est bien pire que tes histoires de passeport ! Tu parles d'une Maison des Fous !
c'est aussi ce que je me disais en avançant dans la lecture de ton post !
Et encore, je n'en ai qu'une et je peux moduler mes horaires. Tu imagines ce que ça donnerait avec plusieurs inscriptions se déroulant de la sorte à mener de front ? Comment font les gens dans ce cas ?
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