La Demoiselle étant invitée à passer une semaine à l'étranger durant les prochaines vacances nous avons entrepris de lui faire établir un passeport. Je ne sais pas comment fonctionnent les choses ailleurs mais à Paris on ne peut plus se pointer simplement avec tous les documents requis à l'antenne de la préfecture, ni même quai de Gesvres. Enfin, si, ça reste possible, le matin exclusivement, et il faut vraiment avoir du temps devant soi. Il vaut mieux prendre un rendez-vous pour ne pas avoir à y passer la journée. Dans le cas d'un passeport pour enfant il faut venir avec lui déposer le dossier et le retirer (des fois que, sait-on jamais…).
Nous sommes allées une première fois à l'antenne la plus proche de chez nous, l'après-midi, où l'on nous a répondu qu'ils ne donnaient plus de rendez-vous car l'agenda de mars était complet, qu'ils étaient sur le point de déménager et ne savaient pas quand ils seraient en mesure de recevoir de nouveau du monde (le tout sur un ton assez peu aimable). Je suis passée quelques jours plus tard à la mairie du 11e, où mon dernier passeport avait été établi, mais l'antenne de la préfecture y a été fermée. De retour à la maison j'ai pris rendez-vous par Internet. La seule antenne qui proposait encore des dates ce mois-ci était celle du 13e. Ça tombait bien, on avait à faire dans le coin le même jour juste avant l'horaire proposé.
Nous arrivons donc et nous installons dans la salle d'attente. Je vous passe la crasse des lieux et l'atmosphère poisseuse.
Juste à côté de nous, une jeune femme avec sa toute petite fille de moins de deux mois. Elle était arrivée à 8h30 (sans rv, donc) car elle avait besoin d'une carte d'identité pour son bébé (carte qui serait valable dix ans !) et attendait depuis près de cinq heures. Je bouillais d'intervenir et demander si on ne pouvait pas la faire passer en priorité mais je n'ai rien dit, de peur de me mettre les zélés fonctionnaires à dos et que notre dossier ne soit pas traité dans les délais…
7 commentaires:
toujours délicat ce genre de situation. Se "sacrifier" ou prendre des risques pour les autres sur l'autel de la bêtise humaine, surtout quand on est peu nombreux à le faire et que donc c'est un peu chaque fois un coup dans l'eau, on s'en lasse aussi...
Comme s'il était compliqué de mettre en place une file prioritaire pour les personnes avec enfant(s)…
Encore une occasion de se mettre en rogne et voir monter sa tension à 18 !
Je ne comprends pas que le bon sens ne soit pas mieux partager dans certains services...
Je te reconnais bien là, à te faire reproche d'une intention. Et je vais me faire l'avocate du diable, pour te consoler un peu. Va pour la file prioritaire pour les personnes avec enfants. Pour les personnes avec handicaps aussi ? Voire pour les personnes souffrantes ce jour-là mais qui ne peuvent se permettre de ne pas se présenter à leur rendez-vous ? Et si ta jeune maman était en fait quelqu'un qui, ce matin-là, s'est dit « bof, au diable le rendez-vous que depuis des semaines j'ai négligé de prendre, j'y vais, tant pis », pourquoi mériterait-elle de passer avant d'autres qui, comme toi, en bons citoyens, ont pris soin de se conformer aux instructions ? J'ironise… à peine.
Oui, dans l'absolu on pourrait se dire que tu as raison, mais on sait aussi comme les journées passent vite avec un si petit bébé (un mois et vingt-et-un jours précisément jeudi dernier). Prendre un rv serait simple dans un monde idéal, où les choses seraient vraiment organisées pour faciliter la vie des gens mais nous ne vivons pas exactement dans un monde idéal et c'est par chance que j'ai obtenu le nôtre ce jour-là, à cet horaire-là de surcroît, qui était le seul proposé par le site de la préfectance : les agendas de toutes les antennes de la préfecture étaient complets jusqu'à la fin du mois…
Et oui encore : une file prioritaire pour les enfants mais aussi pour les handicapés et même, soyons fous, une autre pour les personnes âgées…
On n'est pas du bétail, quoi !
et ben, c'est la fête à l'administration, sur ton blog en ce moment ! (je n'étais pas venue depuis longtemps, j'avoue) mais je partage bel et bien l'indignation des autres victimes, même si je n'ai eu que des déboires mineurs, comme tout un chacun ... et quand on sait à quel point tout ce bazar coute cher au pays, en plus ... est-ce que dans, mettons, 200 ans, ça ira mieux ??
Hum, je crains que la "maison qui rend fou" n'ait encore de beaux jours devant elle…
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