En 1981, j'avais quatorze ans et demi au moment de la présidentielle. Le 10 mai, je suis restée garder le fils de voisins partis à la Bastille. Je me souviens aussi des autocollants «Aidons notre président» qui avaient fleuri après l'élection ; probablement à l'occasion des législatives. J'étais allée à la République en 1988.
Ce soir, la Demoiselle et moi nous sommes rendues à la Bastille. Cette élection sera probablement la première dont elle gardera un souvenir. Tant pis pour l'école demain matin, ou plutôt tout à l'heure, devrais-je dire. Elle était demandeuse et je ne me voyais pas brider ce frémissement citoyen. L'Ours, quant à lui, est resté à la maison (la tanière ?) mais nous avons croisé des voisins en chemin et avons passé la soirée avec eux.
Ce soir, la Demoiselle et moi nous sommes rendues à la Bastille. Cette élection sera probablement la première dont elle gardera un souvenir. Tant pis pour l'école demain matin, ou plutôt tout à l'heure, devrais-je dire. Elle était demandeuse et je ne me voyais pas brider ce frémissement citoyen. L'Ours, quant à lui, est resté à la maison (la tanière ?) mais nous avons croisé des voisins en chemin et avons passé la soirée avec eux.
Je n'ai pas voté pour ce président-là au premier tour mais n'ai eu aucune hésitation au second et ce soir je ne boude pas mon plaisir. La tâche va être ardue, entre ce qu'il a prévu de faire et ce qu'il pourra faire, sans parler de tout ce qu'il aura à remettre en état.
La météo était avec nous, il a fait doux toute la soirée.
La Demoiselle aurait bien récupéré un de ceux-là…
Beaucoup de monde, bien sûr, mais, est-ce moi qui ai vieilli, je n'ai pas retrouvé l'ambiance que j'avais gardée en tête. Nous sommes parties bien avant la fin, lorsque j'ai trouvé qu'on commençait à croiser un peu trop de regards brouillés par la fatigue et l'alcool.
Petite pensée pour les gars du service de propreté de la Ville qui, à l'heure où j'écris, ont peut-être déjà commencé à opérer pour rendre les rues à nouveau présentables.
3 commentaires:
Au premier tour, je m'étais amusée à regarder les résultats publiés par le Monde, ses fiches très instructives, commune par commune, quasiment lieu-dit par lieu-dit. Le résultat ne m'a pas surprise, ni déplu, bien sûr (pour autant qu'une étrangère puisse se permettre d'avoir une opinion sur la vie politique intérieure d'un autre pays). N'empêche qu'il aura du pain sur la planche, monsieur votre Nouveau Président.
Le lire ainsi, le voir illustrer par tes photos m'offre un nouveau regard sur ce que je ne connais pas : les réactions dans la rue au moment où le président change. Je ne suis pas suffisamment à l'aise dans la foule pour souhaiter l'expérience, mais j'apprécie le récit et visiblement la joie de la jeune future citoyenne!
À dire vrai, je ne sais pas si j'y serais allée sans elle, si elle n'avait pas été demandeuse…
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