lundi 14 janvier 2013

C'est reparti pour un tour et ma douce a déjà repris le décompte des jours qui la séparent des prochaines vacances. Mes loulous sont descendus à la campagne une semaine durant celles-ci et je n'ai rien fait de notable. J'aurais pu m'y rendre avec eux mais j'étais lasse, lasse, lasse (on se d'mande bien pourquoi), et leur absence m'aura permis de souffler. J'ai un peu lu, un peu cousu, un peu nettoyé, lavé, rangé – pas mal de choses invisibles, en fait – mais à mon rythme, sans contrainte horaire et ça change tout. J'avais idée de me faire une toile en leur absence mais l'un ou l'autre film qui me tentaient ont passablement été démolis par «Le Masque et la Plume», cela m'en a ôté l'envie. J'aime bien les écouter  mais reste toujours dubitative lorsque j'entends leurs critiques, surtout les négatives, et me demande ce qu'eux auraient fait à la place des artistes visés. Un nouveau cinéma a ouvert ses portes dans le 20e, à la limite des Lilas et du Pré-Saint-Gervais. Il est assez rigolo de se poster à la croisée des trois villes et de se demander où finissent les unes et où commencent les autres. Le cinéma en question est indépendant mais il projette un peu les mêmes américonneries que les autres. J'aurais bien aimé une autre sorte de programmation…
J'écris la plupart de mes billets à l'avance et les programme pour m'obliger à mettre un terme à leur rédaction mais même ainsi je les modifie souvent par la suite. Il m'arrive aussi de les déprogrammer pour les passer à la trappe ou reprendre certains passages pour les intégrer  à des textes ultérieurs. Alors que durant mon séjour américain et les mois qui ont suivi mon retour en France j'ai pu écrire jusque quatorze lettres par semaine écrire à la main est devenu toute une affaire – bien heureuse quand  j'arrive encore à manier le stylo pour plus de deux ou trois lignes. Toujours la tentation du pomme + Z ou du pomme + X, pomme + V… Autant dire que je bénis les inventeurs de l'informatique et de l'Internet quand arrive l'époque des vœux ! Pourtant dans une autre vie, quand il fallait réimprimer un courrier ou un dossier x fois parce que son auteur avait décidé que, finalement, il préférait tel mot à la place de tel autre et puis, un peu plus tard, qu'il vaudrait mieux déplacer tel paragraphe puis, encore un peu plus tard, remanier telle phrase, je me souviens avoir bien souvent pesté, songeant que lorsque de telles modifications signifiaient recommencer le travail dans sa totalité les gens réfléchissaient avant de vous confier la saisie d'un texte, comme si l'arrivée de l'informatique les avait libérés de cette obligation de réfléchir, parce qu'au bout du compte on ne gagnait pas de temps, bien au contraire…
J'envisage d'entreprendre cette année une validation des acquis de l'expérience. Je m'y étais déjà intéressée en 2011. J'avais contacté le centre qui m'avais formée au métier de correctrice et où, au fil des ans, j'avais suivi d'autres formations parce que leur site indiquait qu'ils pratiquaient cette validation. Dans les faits on m'a clairement fait comprendre que oui, en théorie, ils la pratiquaient mais que, concrètement, ça les emmerdait profondément – et d'ailleurs ils ne l'avaient jamais fait. Toujours dans cette optique, un rendez-vous à la chambre de commerce n'avait rien donné, j'avais donc un peu écarté cette idée mais, dernièrement, en me rendant sur le site de Formacom, réputé pour former l'aristocratie des correcteurs – mais peut-être est-ce simplement dû au fait qu'il a longtemps été le seul à proposer cette formation et que de nos jours encore il est le seul à la proposer de façon diplômante, quand les autres proposent des formations qualifiantes –, j'ai vu qu'ils proposaient également la VAE. En parler ici devrait m'obliger à au moins voir si je peux répondre aux conditions requises et, sait-on jamais, aller au bout de la démarche. Un stage de perfectionnement en secrétariat de rédaction, toujours chez eux, m'intéressait également. D'une durée de neuf semaines il était initialement prévu pour débuter ces jours-ci mais a été annulé car une partie des participants n'avait pu boucler son financement. Il est question de le reporter simplement. Je ne sais pas si une telle formation m'apprendrait grand-chose mais elle me permettrait d'intégrer un réseau, me placerait dans une nouvelle dynamique… À travailler dans son coin il est je trouve facile de ne plus savoir s'évaluer au bout d'un moment. Je pensais au départ l'entreprendre avant la VAE, histoire de prendre un peu confiance en moi mais ne m'en étais pas occupée à temps. Comme elle a été supprimée je n'ai pas trop de regrets.
Nous avons repris le chemin du cabinet dentaire et ce qui devait être une simple visite de contrôle s'est transformé en consultation de soins : moins de six mois après après le sauvetage de ses dents la Demoiselle avait une nouvelle carrie. L'assistante de la dentiste a parlé de «carrie fulgurante». Comme elle n'était jusque l'an passé jamais allée chez le dentiste je m'en suis pas mal voulue après la découverte de ses premières caries mais si elles se développent à la vitesse grand V, je ne peux plus que me demander combien de fois par an il faudra vérifier sa dentition pour éviter les complications…

3 commentaires:

zazimuth a dit…

Il neige depuis ce matin et tout est recouvert de blanc...
Ce serait sans doute rassurant pour toi de pouvoir faire valider tes acquis pour acquérir un peu de reconnaissance professionnelle mais ça ne semble pas facile comme démarche.
J'ai constaté moi aussi en faisant quelques cartes de voeux (j'en ai encore en attente, je pense terminer dans la semaine malgré tout si je me débrouille bien) que l'écriture manuscrite (que j'adore pourtant et comme toi écrire de longues lettres faisait partie de ma vie avant l'informatique et surtout internet) n'est plus si aisée. Je me pose souvent la question en regardant les élèves, si les nouvelles générations vont perdre ces compétences en écriture et quelles séquelles, quels manques, quels défauts dans les apprentissages cela risque d'entraîner ?

Hélène a dit…

Déjà, il y a plus de trente-cinq ans, quand j'ai passé mon examen d'adhésion à une association professionnelle en traduction, j'avais trouvé fort pénible l'expérience de ne pas pouvoir placer mon point d'insertion à l'endroit d'un ajout intercalaire dans une phrase en cours d'élaboration.

@zazimuth
Il est bien certain que les compétences en calligraphie se sont perdues. A-t-on pour autant perdu le besoin du petit acte simple qui produit de la beauté ? Je ne crois pas.

la maîtresse en maillot de bain a dit…

Message personnel pour la douce : 22. Il en reste 22 !
À bientôt.