À l'origine de l'alphabet il y a des dessins. Des silhouettes humaines, animales, des parties de corps, des objets… De ce que j'ai compris en cherchant à en savoir un peu plus les avis des spécialistes diffèrent pour désigner celui dont est directement issu le nôtre mais, pour résumer, ils s'accordent à dire que la lettre A vient d'une tête de taureau, le L représente au départ une crosse, le O un œil, voire une pupille, les lettres I, J et Y ont une base commune – l'avant-bras ou, selon les versions, la main –, de même que les lettres G et Z avec des lames croisées, le N était un serpent, le E un homme en prière dont la silhouette a été basculée.
«À l'origine» est cette année le thème commun à tous les ateliers Beaux-Arts et a donc rythmé ce dernier demi-trimestre. Le résultat de nos travaux sera exposé avant la fermeture estivale.
Puisque les corps ont donné les lettres, il fallait maintenant que les lettres retrouvent leurs corps. L'exercice n'a pas toujours été aisé, je n'ai pas toujours été satisfaite de mes traits ni toujours réussi à rendre le message des corps – une histoire de décalage entre ce que mon cerveau imagine et la façon dont ma main le traduit –, mais j'ai aussi entendu des mots comme «sensible», «sensuel», et des comparaisons à des artistes que jamais je n'égalerai mais qui ne m'en ont pas moins fait rosir de plaisir.
J'ai manqué le cours traitant des premières lettres, pas les suivants.
Premier profil fidèle au modèle. Je n'étais pas peu fière…
Différentes poses pour différentes lettres…
Le modèle prévu est arrivé en retard ce jour-là, l'une de nous a pris la relève au pied levé.
J'aime la sensation du fusain ou de la sanguine sur le papier mais une certaine lassitude, la sensation de toujours faire la même chose magré la diversité des modèles et de leurs propositions m'a envahie en cette fin de trimestre, me donnant peut-être le cran de franchir une nouvelle étape : employer l'aquarelle ou l'encre de Chine avec moins d'appréhension, étrenner plumes et calames ou même, soyons fous, aborder la gouache.
Dernière séance avant les vacances de printemps, sans thème particulier. Guadalupe s'est parée d'une coiffe en tulle noir et s'est orné le torse et les bras d'une espèce de harnais avant de prendre la pose en toute majesté.
Mine de plomb, feutre, aquarelle.
À l'exception de celles de Guadalupe pour lesquelles nous avons disposé de sept minutes, chaque pose a été saisie en cinq minutes. Visuels issus de l'ouvrage de Marc-Alain Ouaknin, Les Mystères de l'alphabet, Assouline.
3 commentaires:
Tu te débrouilles super bien : )
Comme elle a dit !
Ah bah remerci alors :-)
Enregistrer un commentaire