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mercredi 18 janvier 2017

Disparaître

«Tout doit disparaître» est le thème commun aux ateliers Beaux-Arts cette année. Nous avons commencé par nous plier à la demande mais, rapidement, le prof nous a dit ne pas aimer l'obligation et l'injonction comprises dans la phrase, et nous n'en avons conservé que le dernier mot.


Mine graphite, feutres noirs, aquarelle.

Quand Claudia vient prendre la pose, un tableau d'Ingres s'anime sous nos yeux. La façon dont les diverses postures ont été croquées, ajoutée à celle dont elle s'est drapée dans le non-tissé, permet de jouer avec les fragments, les effets de transparence, de mise en avant et de disparition de certaines parties de son corps.

Mine graphite, aquarelle.
Des quatre poses ici reproduites, celle-là avait ma préférence.
Le prof a mieux aimé celle-ci.
Fusain, sanguine, carrés Conté, aquarelle.
Fusain, sanguine, carré Conté.
Mine graphite, feutre noir waterproof, aquarelle.
Mine graphite, feutre noir waterproof, aquarelle.
Encre de Chine, gouache, aquarelle, carré Conté.
Fusain, gouache, aquarelle, carré Conté. Les auréoles sont dues au fixatif.
Mine graphite, aquarelle, feutres waterproof et noir.
 Encre de Chine, gouache, bouts de fils et microchutes de tissus jolis.

J'avais commencé par habiller la silhouette de Gwenaël de papier de soie mais, insatisfaite du rendu, je l'ai arraché. Le résultat me convient bien mieux.

 Encre de Chine, gouache.
 Encre de Chine, feutres waterproof et noir.

vendredi 20 février 2015

Le déclic

La semaine suivante Annie a repris la pose pour nous, et il semblerait qu'un déclic s'est produit.


Mes premiers dessins sont toujours aussi malhabiles, le temps de me remettre dans le bain. Je devrais pour bien faire m'exercer d'une semaine à l'autre mais, si je sors régulièrement mon bloc à dessins, je n'arrive pas à me mettre en condition et à passer à l'acte.


J'avais préparé ces fonds lors de séances précédentes mais n'avais pu les utiliser, l'aquarelle n'ayant pas eu le temps de sécher. J'avais conservé les feuilles, pensant bien trouver à les employer une autre fois.


Les gauchers se doivent d'être un minimum ambidextres mais je n'ai jamais su tenir de crayon de la main droite. Je me suis surprise à manier l'estompeur et le pinceau de cette main, sans y penser et sans en éprouver aucune gêne.
Le temps de pose a été allongé aux cours suivants, nous sommes repassés à trois minutes. Laura et Claudia, notre tout premier modèle, se sont cachées-drapées dans un voile, ne laissant que certaines parties du corps apparentes, à nous de les mettre en valeur.


Laura est mexicaine et revenait tout juste d'un séjour là-bas, très affectée par les enlèvements d'Iguala. Peut-être est-ce inconsciemment la raison pour laquelle elle a paru se cacher sous le voile comme sous un linceul…


Nous étions censés mettre en valeur les mains et les bras, les pieds et les jambes, mais Laura a une magnifique chevelure et je trouvais dommage de l'ignorer.

 Premières tentatives à l'encre de Chine.

La dernière partie du cours s'est déroulée à la lueur de deux bougies. Le premier dessin est hésitant, le temps que l'on râle et que les yeux s'accoutument à cet éclairage.


Alors que Laura se cachait sous le voile comme sous un linceul, Claudia l'a arboré tel celui d'une mariée des Années folles, l'agrémentant d'une couronne de fleurs.


La peau de Claudia est dorée et la sanguine s'est imposée, après avoir tracé les contours à la mine de plomb et colorié le voile à l'aquarelle.


Après avoir dessiné Claudia à la sanguine, je l'ai aussi tentée avec Laura, dont la peau est également dorée, même si plus sombre.

Le sens de la perspectve n'est pas encore exactement acquis…

Je n'ai pas réussi à rendre ce que je voulais. Laura s'était entièrement recouverte du voile de façon qu'on ne la voyait que de profil. Je l'ai entourée de bleu, comme dans une matrice.


Ce n'est qu'avec le recul que je m'en suis aperçue mais les teintes choisies donnent à cette pose des allures de paysage. En gris, le fond, en bleu, le voile dans lequel Laura s'était enroulée et, bien sûr, à la sanguine, son corps. Marie-Géographie, en quelque sorte.



Cette semaine-là j'ai assisté à trois cours. Peut-être est-ce l'effet pleine lune, mais j'ai pris un plaisir particulier à remplir mes feuilles, et tant pis si ce n'est pas encore tout à fait ça. Je n'arrive toujours pas à saisir les visages, et la crainte de ne pas réussir rend mes traits encore plus maladroits. J'ai manqué quelques jolies poses à peaufiner ces dessins-là, je regrette un peu, mais il était agréable de prendre le temps de le faire.