mercredi 31 octobre 2012

Par ici la bonne soupe… de sorcière

À dire vrai je ne sais pas si on peut vraiment la qualifier de «recette», tant elle est simple à préparer. Pour une grande marmite, prévoir :
- 1/2 potimarron de taille moyenne (environ 500 g) ou un quartier de potiron
- 2 ou 3 carottes
- 4 ou 5 patates de taille moyenne
- 1 ou 2 échalotes ou 1 oignon
- 2 poireaux (facultatif)
- sel aromatisé, poivre, curcuma ou paprika, herbes de Provence
- également facultatifs : fromage râpé, crème fraîche

Éplucher la courge, les patates, les carottes et les débiter en gros morceaux ; émincer les poireaux et échalotes et mettre le tout dans la marmite. Recouvrir les légumes d'eau et cuire à feu doux durant une grosse demi-heure. Assaisonner. Écraser au presse-purée ou passer au mixer selon qu'on l'aime plus ou moins liquide. Déguster. Peut se manger telle quelle ou avec un peu de râpé et une cuillerée de crème.


On peut également ajouter un petit bocal de châtaignes en fin de cuisson ou, autre variante, ajouter une poignée de lentilles corail à la cuisson.

dimanche 28 octobre 2012

J'ai beau me dire qu'elle est artificielle et que pour s'aligner sur l'heure du soleil il nous faudrait avancer nos pendules de deux heures, celle que je préfère, c'est l'heure d'été, celle sur laquelle on règle nos pendules depuis trente ans. S'il ne tenait qu'à moi on y resterait toute l'année…

Et pour la prolonger un peu…

Les autres créations de Gille Monte-Ruici se trouvent .

mercredi 24 octobre 2012

Premier demi-trimestre, tentative de bilan

Plusieurs réunions se sont déroulées au sein du collège ces dernières semaines, durant lesquelles j'ai posé la plupart des questions que j'avais préparées. Quelques-unes attendent encore le moment propice pour être posées, quoique je ne me leurre pas trop quant à la réponse qu'elles obtiendront.

Nulle, nulle, nulle, je n'ai trouvé la convocation à la première réunion Fcpe, où l'on postulait au conseil d'administration, qu'après coup – une demi-feuille glissée entre le bulletin d'adhésion à la Fédération et celui de la MAE, je ne l'ai pas vue, au temps pour moi – et la liste électorale était déjà bouclée quand j'ai pu rencontrer les bonnes personnes. Pour la première fois depuis huit ans je ne serai pas élue mais les conseils de parents d'élèves ne fonctionnant pas au collège comme en maternelle et en primaire je pourrai me présenter comme déléguée de classe (moi qui ne l'ai jamais été en tant qu'élève !) ou participer à des commissions. Peut-être est-ce aussi bien, après tout. Peu m'importe le statut d'élue, je ne veux que participer, de préférence utilement.

Lors de la première de ces assemblées, qui permettait de faire connaissance avec l'établissement, le personnel administratif et les professeurs principaux des classes de sixième, j'ai demandé si une nouvelle modification de l'emploi du temps était prévue ; on m'a clairement laissé entendre que non. Mes interlocuteurs m'ont paru tomber des nues lorsque j'ai fait remarquer que les lundis et mardis concentraient quinze heures de cours auxquelles il fallait, chaque soir, ajouter plusieurs heures de devoirs et que même à des adultes on ne demandait pas un tel effort intellectuel. On m'a répondu que les longues journées étaient ponctuées par le sport, qui ne demandait pas le même type d'effort. J'ai rétorqué que dans ce cas la fatigue physique venait s'ajouter à la fatigue morale. Je ne l'ai pas dit à ce moment-là parce que je n'avais pas encore bien mémorisé l'emploi du temps mais j'aurais dû ajouter que, certes, il y a deux heures de sport le mardi, mais quid du lundi ? Lundi qui, une semaine sur deux, se termine par une heure de maths… (Et oui, je suis consciente du casse-tête que doit représenter la mise en place des emplois du temps dans un tel établissement, entre le nombre de classes et les disponibilités des enseignants qui parfois exercent dans deux, voire trois endroits différents.)
J'ai aussi fait remarquer le poids des cartables spécialement ces jours-là et demandé s'il n'était pas possible d'attribuer au moins aux classes des plus jeunes (sixièmes et cinquièmes) une salle principale de façon qu'ils n'en soient pas constamment encombrés. On m'a répondu que les enfants devaient se rendre dans trop de salles spécialisées pour que cela soit possible. J'ai fait remarquer que le système existait dans d'autres établissements et dans d'autres pays, j'ai eu droit à un haussement de sourcils et d'épaules, et l'on m'a dit que, ce collège-ci accueillant près de sept cents élèves, ça n'était pas possible. Il paraît que l'expérience a été tentée par le passé et n'a pas fonctionné, notamment parce que le bazar s'installait lors des interclasses, entre le moment où le premier professeur quittait la pièce et celui où le deuxième arrivait. On m'a aussi dit que l'idéal serait que chaque classe dispose de deux jeux de chaque manuel : un pour la maison et l'autre qui resterait au collège. Etant donné le coût d'une telle organisation les enfants ne sont pas près d'en profiter, d'autant que nous avons appris par la suite que plusieurs centaines de livres, toutes matières et classes confondues, faisaient défaut – situation heureusement en passe d'être résolue.
J'ai demandé s'il était envisageable d'étendre l'accessibilité aux casiers. Une fois de plus la réponse a été négative. J'ai demandé pourquoi, dans ce cas, ne pas installer des sortes de porte-bagages pour tous, de façon que tout le monde ait un endroit où déposer ses affaires, on m'a parlé de vols. Mais on m'a aussi dit que les casiers actuels étaient de toute façon régulièrement fracturés. D'ailleurs une partie d'entre eux sera bientôt remplacée.

La prof de français de la Demoiselle, qui est également sa prof principale, donne pas mal de boulot, systématiquement, plusieurs leçons à apprendre et exercices à faire pour le cours suivant, et les enfants la voient quatre jours sur cinq. Sans en contester la quantité, je lui ai demandé si elle agissait ainsi le temps d'évaluer le niveau des élèves ou si cela se passerait comme cela toute l'année parce que, pour l'heure, ça donnait l'impression de n'en pas voir le bout (puisque impossible de prendre de l'avance). Hormis les rédactions pour lesquelles, le moment venu, elle leur accordera un délai, cela se passera ainsi toute l'année. Heureusement qu'elle leur donne les autodictées et autres choses un peu costaudes à préparer le vendredi pour le lundi – mais les fins de semaines n'en sont que plus studieuses.
(Petit aparté : je crois que cela ne se pratique pas partout mais, à l'école élémentaire de la Demoiselle, les maîtresses des deux ou trois années précédentes ont progressivement donné les devoirs à l'avance pour habituer les enfants au collège. Ne serait-il pas dommage qu'elle perde ce pli ?)
La remise des bulletins du premier demi-trimestre et l'élection, le même jour, des parents au conseil d'administration du collège ont occasionné  une réunion parents-professeurs (j'ai pensé aux copines, quel marathon !), et donc une rencontre avec elle. J'ai demandé, rejointe par d'autres parents, s'il lui était possible de répartir différemment la charge des devoirs et d'en donner moins les lundis et mardis étant donné la lourdeur des horaires. Elle a dit oui, on verra comment ça se passe à la longue.
Les contes sont au programme de français en sixième. Vendredi dernier elle a demandé aux enfants de rédiger le schéma narratif d'un conte sur la base du cours correspondant (indiquer la situation initiale, l'élément modificateur, les péripéties, l'élément de résolution et la situation finale), sans donner plus d'indications. Lundi, les enfants ont lu leurs trames à voix haute durant le cours mais aucune n'a trouvé grâce à ses yeux sauf, peut-être, à la rigueur, celle de la Demoiselle, à qui elle a malgré tout demandé de revoir la situation initiale («Oh non, pas une histoire d'amour !», a-t-elle dit, mais les histoires d'amour et les jeux de pouvoir ne sont-ils pas l'essence même des contes ?) ; de l'améliorer ce qui, sauf erreur de ma part, revenait à lui faire entièrement recommencer l'exercice. Ma Gracieuse a essayé de trouver un autre angle d'approche, n'a pas réussi. J'ai tenté de l'aider, en vain. La prof a trouvé un mot dans le carnet de liaison au cours suivant. Il était hors de question de passer des heures à réécrire un texte qui répondait aux critères de départ. J'espère qu'elle ne lui en tiendra pas rigueur.
Toujours lundi, elle a demandé aux enfants du merveilleux, du poétique, une histoire qui ne se déroule pas de nos jours et, d'après les échos recueillis, a porté des jugements de valeur sur les différents schémas proposés. C'est d'ailleurs assez troublant parce que, par ailleurs, elle commente les devoirs notés de façon bienveillante.
Une camarade de la Demoiselle, d'origine chinoise, avait choisi un conte traditionnel chinois pour son devoir ; elle a dû le recommencer après que la prof a jugé que l'élément modificateur ne convenait pas, ne lui laissant même pas dérouler son plan jusqu'au bout. Une autre en a choisi un où il était question d'une princesse qui ne voulait pas se marier, faisait passer une sorte de concours à tous les jeunes hommes susceptibles de lui convenir et finissait par tomber amoureuse de celui qui n'avait réussi aucune des épreuves imaginées : recalée, parce que, selon la dame, ce n'était pas possible. Pourtant semblable histoire a bel et bien été publiée… Certains enfants ont rédigé leur schéma narratif à partir d'une histoire issue de leur imagination : également recalés. Quand j'ai demandé à ma Demoiselle et à ses camarades comment s'était passé le cours, elles m'ont unanimement  répondu que personne n'avait eu bon, que tout avait été jugé nul… La prof n'a probablement pas prononcé ces mots, de ce que j'ai pu constater elle n'emploie pas ce langage, mais c'est le message qu'ont perçu les enfants.
Ne pouvait-elle préciser ce qu'elle voulait au moment où elle leur a donné ce devoir ? Agir comme elle l'a fait ne revient-il pas à les placer en situation d'échec ? N'aurait-il pas mieux valu, au moins cette première fois, faire cet exercice en classe ?
Elle a moyennement apprécié le mot du carnet de liaison, a répondu qu'elle pensait savoir ce qu'elle faisait et n'avait pas demandé de refaire l'exercice mais de préciser son introduction. Ce n'est pas ce que ma Demoiselle avait compris – et les copines auprès de qui elle a pris soin de vérifier qu'elle avait bien compris ce qu'elle avait compris non plus. Elle a également ajouté : «Ces élèves ne sont pas en situation d'échec : ils apprennent !» J'ai répondu par quelques paroles d'apaisement car je ne souhaite pas polémiquer mais je persiste à penser que d'autres méthodes, plus constructives, existent. Je ne crois pas qu'observer comment les enfants se plantent, critiquer le résultat de leurs efforts avant de leur donner la bonne méthode soit respectueux d'eux ni de leur travail.
Toujours mardi, sur la base du plan qu'ils avaient préparé, les enfants ont eu leur première rédaction. En une heure, et peut-être moins car je suppose qu'il a fallu vérifier d'une façon ou d'une autre les modifications apportées par les enfants à leurs plans. Elle les a corrigées très rapidement puisqu'elle les a rendues dès mercredi. La Demoiselle s'en est bien sortie, je ne sais pas ce qu'il en est du reste de la classe. J'ai en revanche reçu l'appel catastrophé d'une maman avec qui j'ai sympathisé : son garçon, qui avait entièrement dû refaire son plan, a écopé d'une mauvaise note. La prof aurait voulu une histoire avec un seul protagoniste. Elle n'a par ailleurs pas vu/lu la dernière partie de celle-ci, qui n'a pas été corrigée… Le gamin, pourtant d'abord motivé, ne veut plus aller en cours de français.

Le prof d'arts plastiques, de son côté, a expliqué porter des jugements techniques mais jamais de valeur sur les œuvres des enfants… qui ne le voient malheureusement qu'une heure par semaine.

Le prof de maths a décidé de ne pas utiliser le manuel (en même temps, les enfants n'en ont pas reçu) et de s'appuyer uniquement sur le fascicule d'exercices. En cas de besoin, pour des précisions par exemple, les élèves se réfèreront bien sûr à sa leçon et se rendront sur un site Internet complémentaire. Nous ne sommes pas concernés à titre personnel mais si cela devient de moins en moins fréquent toutes les familles ne disposent pas de leur propre ordinateur. Comment feront les enfants qui n'y ont pas accès chez eux ?
Pas de manuel de maths, mais deux cahiers – dont un seul sert pour l'instant –, les règle, rapporteur, équerre, compas et calculette qui ne servent pas non plus ainsi qu'un classeur et le fascicule d'exercices.
Plusieurs parents ont demandé que les enfants n'aient pas à prendre les affaires dont ils n'ont pas l'usage et que le professeur leur précise de les apporter le moment venu, ce qu'il a volontiers accepté. J'ai suggéré de transférer le contenu du cahier dans le classeur pour que les sacs soient moins lourds mais il a fait un blocage sur mon propos et la perspective de simplement y ajouter des intercalaires pour ce faire a semblé semer la confusion dans son esprit. Il a néanmoins fait ajouter un intercalaire aux enfants au cours suivant.

Faute de temps, nous n'avons pu rencontrer trois enseignants, dommage.

À la suite de cette demi-matinée d'information la conseillère d'éducation en charge des sixièmes avait prévu une réunion dont le thème était : «Accompagner son enfant en sixième». Beaucoup de sujets ont été évoqués en raison de tous nos questionnements mais pas celui de la réunion, là encore par manque de temps. Elle a prévu d'en organiser une autre.
Nous étions pas mal de parents de la classe de la Demoiselle à y assister et avons de nouveau abordé la question de l'emploi du temps : en plus des débuts de semaine si lourds, laisser des enfants âgés de dix à douze ans livrés à eux-mêmes toutes ces après-midis pose problème à beaucoup. Je n'entre pas dans ce cas de figure mais les choses ne sont pas des plus simples lorsque je dois interrompre un boulot quand elle arrive vers 15 heures, affamée parce que le repas de la cantine n'était pas bon, qu'elle n'a pas mangé grand-chose et qu'il faut lui repréparer un déjeuner.
La question du poids des cartables a de nouveau été soulevée, si l'on peut dire. Paradoxalement leur poids devrait aller s'allégeant au fil des ans, mais que fait-on en attendant ? On laisse les minots se flinguer le dos ? Les cartables à roulettes ne sont pas une solution, les enfants changeant d'étage entre les différents cours.

Le site Internet du collège n'est pas encore à jour et on ne peut donc pas prendre connaissance des menus proposés à la cantine. Il est impossible de cuisiner plusieurs centaines de repas comme on prépare un repas familial mais, même s'ils ne sont pas majoritaires, la teneur de certains menus m'a comme qui dirait interpellée : hamburger, pizza, ketchup, frites… Tout au long des années de maternelle et de primaire des parents se sont mobilisés pour améliorer la qualité des repas des enfants. Quand j'apprends ce qui a été servi aux ados certains jours je me demande si ce n'est pas balayer ces efforts. Je ne crois pas en outre qu'ils aient besoin de la cantine pour goûter à ce type de nourriture. Le principal a rappelé qu'en tant que parents nous pouvions demander à déjeuner au réfectoire. J'attends de pouvoir prendre connaissance des menus pour le faire. Lui-même y mange quasiment tous les jours, au milieu des enfants, et trouve que les repas sont bons, surtout – pour reprendre ses termes – comparé aux années précédentes où le chef, disposant d'une décharge syndicale, n'était présent qu'à mi-temps.

Si j'ai entendu le mot «respect» à plusieurs reprises j'ai plus souvent entendu les mots «sanction» et «punition» et je trouve ça un peu contradictoire. Il n'est bien sûr pas question de ne pas réagir quand des conneries ont été faites, d'autant que certains peuvent se montrer très inventifs, mais je reste dubitative quant aux vertus des punitions pures et dures. Peut-être réagirais-je autrement si j'étais régulièrement confrontée à ce genre de situation et veiller à la bonne marche d'un tel établissement ne doit pas être évident tous les jours…

Je crois que, dans l'absolu, je suis d'ores et déjà cataloguée parmi les emmerdeuses mais tant pis, j'assume, du moment que ma gamine n'en fait pas les frais…

Etant donné la distance qui nous sépare du collège nous avions inscrit la Demoiselle quatre jours par semaine à la cantine, pensant que le retour à la maison durant la pause ne lui permettrait pas de souffler, mais elle est rentrée déjeuner une fois en raison d'une grève des cuistots et je me suis rendue compte que c'était tout à fait jouable. Il suffit que le repas soit prêt et la table dressée à son arrivée. Nous sommes en train de voir quel jour l'en désinscrire, maintenant, même si je me rends compte des exercices de contorsion que cela risque d'induire pour moi en cas de bouclage ou même, soyons fous, en cas de boulot en poste… Mais elle grandit et il faut bien qu'elle devienne de plus en plus autonome. Elle apprendra à réchauffer ou préparer des choses simples le cas échéant.

Mardi, à son retour d'école, pâle de contrariété, ma Petite Hirondelle m'a avoué que sa trousse avait été visitée. Le butin consiste en deux stylos plume, un quatre-couleurs et une gomme. Le mardi, elle déjeune à l'issue du cours de sport et pour passer rapidement au réfectoire ne dépose pas son sac dans son casier. Si j'ai bien compris il n'est jamais resté seul durant cette tranche horaire. Peut-être est-ce arrivé durant les deux heures de sport, où elle a dû entreposer son sac dans un espace sans surveillance.
Ce ne sont que des choses, pas de grande valeur, même pas neuves hormis la gomme et même pas fantaisie comme tant de jeunes les aiment. Je me demande ce qui a bien pu attirer celui ou celle qui a fait ça. J'en ai parlé le soir, à l'issue d'une réunion compte-rendu du premier conseil d'administration, et il semblerait que les petits sixièmes soient régulièrement la cible de tels méfaits, mais je trouve un peu étrange de considérer ça comme une fatalité, presque comme la norme.

Je suis correctrice depuis 1999 et j'ai à mon actif des milliers de pages de textes médicaux, paramédicaux, juridiques, universitaires. Ce qui m'éclate dans ce boulot c'est de donner leur fluidité aux textes les plus obscurs, mais j'avoue avoir du mal de comprendre la façon dont sont formulés certains énoncés. Je discerne bien le sujet, le verbe et le complément de chaque phrase mais le tout est souvent tellement jargonneux qu'il est impossible de percuter dès le premier coup et la réaction première est souvent légèrement paniquée. Je ne sais pas si je dois en être rassurée mais j'en ai parlé autour de moi et ne suis pas la seule à ressentir cela. Je ne sais pas de quand date ce que j'ai presque envie de qualifier de dérive, où les élèves deviennent des apprenants (enfin, celui-là est peut-être passé à la trape, finalement) et les plans, des schémas rédactionnels.

Dans les deux écoles où j'ai été élue les relations étaient bonnes avec les directeurs, les enseignants et les animateurs. Je découvre avec surprise que les parents d'élèves peuvent être considérés comme des ennemis plutôt que des alliés et cela ne cesse de m'étonner. Il me semble que notre intérêt commun est la bonne marche des écoles et l'instruction des enfants dans les meilleures conditions possibles, avec même une goutte de bien-être dedans quand on peut, et les querelles de chapelles me semblent plutôt malvenues.

Je porterai probablement un autre regard sur la situation (et sur ce texte) d'ici quelques semaines, quelques mois mais, pour l'heure, voici où j'en suis, et je serai contente de comparer avec d'autres expériences, d'autres perceptions des choses…

Hep, z'êtes arrivés jusque-là ?

jeudi 18 octobre 2012

Allégée

Je n'ai pas attendu la pleine lune – je ne sais même pas où on en est dans le calendrier lunaire mais je ne suis pas pressée de les voir repousser. Au moins deux ans que je n'y avais pas touché ; près de quatre ans depuis mon dernier passage dans un salon de coiffure où la dame m'avait consciencieusement massacré la chevelure pendant une heure et demie. J'en étais sortie la gorge serrée et avais fondu en larmes sitôt dans la voiture. 
Rentrée chez moi j'avais désépaissi le dessus et la nuque, raccourci le devant et encore la nuque, égalisé les côtés qui n'étaient même pas de longueur égale. Le temps avait fini par rattraper tout ça.


J'y songeais depuis un moment, sans trouver le créneau pour passer à l'acte. Les brosser et les laver était devenu toute une affaire, et ne disons rien des opérations antipoux. J'ai  sauté le pas la semaine dernière, aidée de ma Petite Hirondelle : trois largeurs de main en moins dont la mauvaise photo ne permet pas d'évaluer le volume, encore moins le poids, et une sensation de légèreté.

mardi 16 octobre 2012

Le commencement de la fin ?

L'autre jour en quittant la maison j'ai demandé à ma Demoiselle de me passer les ciseaux pour verrouiller la porte. Un peu plus tard, dans les couloirs de correspondance du métro, quand elle m'a demandé quelle direction suivre je lui ai répondu «Pont de Neuilly», qui n'est plus le terminal de la ligne 1 depuis 1992. Arrivées à destination notre rendez-vous avait un contre-temps et j'ai compris qu'elle avait eu une entorse externe.
Dois-je m'inquiéter ?

samedi 13 octobre 2012

À propos du verdict du tribunal de Créteil…

Deux pétitions circulent déjà en réaction à ce jugement. La première, initiée par les Féministes en mouvement, s'adresse à François Hollande et se signe ici.
La deuxième, hébergée par Avaaz, est destinée à Najat Vallaud-Belkacem et se signe .


jeudi 11 octobre 2012

Les Moissons du futur, de Marie-Monique Robin

Après la RTBF (Belgique), la RTS (Suisse) et RTL (Luxembourg), Arte diffusera mardi 16 octobre prochain à 16h55 et à 20h50 le dernier volet de la trilogie documentaire commencée par Marie-Monique Robin avec  Le Monde selon Monsanto et poursuivie avec Notre poison quotidien (clic sur les liens pour les [re]voir).
Comme pour nombre de ses films précédents, elle en a également tiré un livre, dont on peut lire des extraits sur son blougui, où on trouvera également un agenda de ses différentes interventions radiophoniques.
Arte en a déjà mis en ligne des passages depuis un moment. Ceux qui n'ont pas la télé pourront le regarder en direct ici, et probablement le visionner durant la semaine suivante.



mardi 9 octobre 2012

Pommes de terres râpées au comté

Pour 6 personnes
- 1,2 kg de pommes de terre
- 300 g de comté fruité
- 2 œufs
- 50 g de farine
- 2 gousses d’ail, persil, sel, poivre
Peler les pommes de terre, les rincer et les sécher soigneusement. Les râper gros. Ajouter les œufs, la farine, l’ail écrasé, le persil haché, le comté fruité, le sel et le poivre. Mélanger le tout. Façonner des petites galettes à l’aide d’une cuiller à soupe et les faire revenir dans une poêle. Inutile d’enduire cette dernière de matière grasse au préalable, le comté y suffit. Délicieux avec une bonne salade verte.
Prévoir pas mal de temps pour râper les patates, à moins d’être équipé d’un robot, et aussi pour la cuisson… On peut réchauffer ces croquettes au four, ou même les manger froides (c'était la recette légère de la semaine – je retourne à mes légumes vapeur, maintenant).

samedi 6 octobre 2012

Le blues du dentiste

À force de lire des horreurs sur les amalgames et autres cochonneries que l'on peut nous mettre en bouche j'ai longtemps hésité avant d'emmener ma fille chez le dentiste (certains affirment encore que le mercure est inoffensif !). J'ai un moment été abonnée au blogue d'une dame qui abordait la dentisterie de façon différente, la spécialiste en dentisterie holistique, mais le jour où je lui ai demandé si elle pouvait m'indiquer les coordonnées d'un praticien à Paris elle m'a répondu qu'elle était très prise par son activité d'auteure et la maintenance de son site. Elle n'avait pas ça sous le coude, devrait charger quelqu'un de ces recherches, moyennant finances, et, au passage, m'invitait à acheter l'un de ses ouvrages. Son message m'avait tellement étonnée que je n'y avais pas donné suite (elle m'a probablement jugée grossière, tant pis) : on trouve semble-t-il de plus en plus facilement des renseignements sur ce type de dentisterie mais jusqu'à il y a peu tous les articles qui en traitaient renvoyaient tôt ou tard vers elle, comme si elle avait verrouillé le créneau…
Poursuivant mes explorations sur la Toile j'ai finalement repéré quelqu'un qui pratique une dentisterie douce mais, alors qu'elle ne s'était jamais plainte d'aucune douleur, la Demoiselle avait deux grosses carries quand nous sommes allées le trouver. Les deux premières séances se sont bien déroulées, même si elle était craintive. Elle a souffert à la troisième. À l'issue de la cinquième le dentiste, très embêté, m'a appelée, me disant qu'il n'était pas équipé pour la soigner convenablement, que ses dents étaient trop abîmées, qu'il voyait comme elle était tendue, que son stress à elle rejaillissait sur lui, qu'il ne voulait pas qu'elle l'assimile à la douleur et à la peur, et qu'il fallait trouver un praticien qui utilisait l'anesthésie au protoxyde d'azote (Méopa).
J'ai d'abord, sur ses conseils, contacté l'ordre des chirurgiens-dentistes pour obtenir des coordonnées. On pouvait me donner deux ou trois noms, mais pas les adresses correspondantes. Mon interlocutrice m'en a  tout de même indiqué quelques-unes qu'elle situait de mémoire, mais qui restaient assez éloignées de chez nous. J'ai donc repris mes pérégrinations virtuelles et ai trouvé un cabinet à quelques arrêts de bus de chez nous.
Les sédations conscientes ne sont pas prises en charge par l'Assurance maladie. Au téléphone on m'avait annoncé un tarif qui, une fois sur place, s'est avéré différent et, faut-il le préciser, bien plus élevé. Je n'ai en outre pas aimé sa façon de s'adresser à ma Demoiselle. Ni son ton ni son attitude. Disons que l'annonce de la douloureuse n'a fait que sceller le tout. J'ai donc repris mes recherches. Certaines n'ont rien donné, entre le dentiste qui ne s'occupait pas d'enfants et ne pouvait me réorienter, celui qui demandait une somme astronomique rien que pour la première consultation et ceux qui n'ont même pas pris la peine de répondre à mes questions écrites – z'ont pas dû les apprécier…
Devant par ailleurs prendre un rendez-vous à l'école dentaire (située depuis quelques années à l'hôpital Rothschild) j'en ai profité pour demander s'ils pratiquaient cette anesthésie, et s'ils le faisaient sur les enfants ; on m'y a envoyée vers un autre hôpital. Là, le jeune homme qui s'est occupé d'elle pensait que les dents de ma fille pouvaient être soignées mais sa chef, quant à elle, a dit que le Méopa convenait pour des soins légers et dans ce cas précis a prôné un arrachage pur et simple, sous anesthésie générale. Comment dire ? Arracher les dents d'un adulte n'est déjà pas sans conséquences (sans parler de l'anesthésie), mais celles d'une enfant de dix ans ?!!
Au cours de mes recherches j'avais mémorisé quelques coordonnées. Je les ai donc reprises et ai commencé à contacter ces cabinets l'un après l'autre. J'ai fini par trouver quelqu'un pratiquant la sédation consciente, chez qui nous avons pu nous rendre sans crise d'angoisse, qui n'utilise pas de métaux lourds et dont l'assistante a su mettre ma Demoiselle en confiance. Si ma Petite Plume n'y allait pas de gaieté de cœur au moins n'avait-elle plus peur. Elle a conservé ses dents et, sur un plan esthétique, je crois que seul un œil averti saura les distinguer des autres.


P.-S. Je ne facture pas les renseignements, je les donne. N'hésitez pas à me demander les coordonnées en cas de besoin.

jeudi 4 octobre 2012

Mousse au chocolat

Voilà pour le cholestérol et le diabète
- 5 œufs
- 200 g de chocolat pâtissier ou noir
- 1 pincée de sel
Mettre le chocolat à fondre au bain-marie. Pendant ce temps, séparer les blancs des jaunes. Saler les blancs et les battre en neige. Une fois le chocolat fondu, le mélanger aux jaunes, puis  doucement incorporer la mixture aux blancs. Mettre au frigo quelques heures, savourer.

mardi 2 octobre 2012

The story of change

Après The Story of Stuff


Vient The Story of Change


Une association américaine est à l'origine de ces films, qui en a mis d'autres en ligne. Certains sont évidemment plus spécifiques à leur société, quand d'autres, comme ceux-là, sont universels…