mercredi 30 avril 2014

La douce a un sens de la répartie qui me fait rire et je me dis régulièrement que je devrais noter ses propos avant de les oublier.
Elle a pris le tram toute seule pour la première fois il y a quelques mois déjà. Au début des dernières vacances elle est allée au ciné avec une camarade de classe, sans adulte pour les accompagner.
Elle me fait découvrir des artistes qui pourraient être mes enfants. Je les trouve jeunes, si jeunes, puis je me pince pour me ressaisir et me souvenir qu'à vingt et quelques années je me sentais déjà pleinement adulte,  j'étais déjà adulte…
À l'approche de la quarantaine l'Homme a décidé que non, non, non, il ne voulait plus qu'on lui fête son anniversaire, parce qu'il devenait trop vieux et que ça n'en valait plus la peine. J'ai essayé de m'y plier mais la journée, cette fois-là, avait vraiment été étrange. Et triste, aussi. Depuis, le jeu consiste à contourner cet ordre avec ne serait-ce qu'une bricole symbolique (et un gâteau)… Une année la douce et moi lui avons préparé un hérisson en pâte à sel, en écho à la chanson de Philippe Chatel.


Une autre nous lui avons offert Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, dont le seul titre était trop tentant et qui, finalement, lui a énormément plu. J'ai encore du temps devant moi mais je me creuse déjà la tête pour le prochain.
L'Homme et sa fille m'ont rapporté du lilas et du muguet de leur dernier séjour dans la maison du verger. Même fanées ces fleurs continuent de sentir bon.
La maison des entreprises et de l'emploi du 20e se trouve juste face à la rue de l'Avenir. C'est joli, ça ressemble à un signe. En tendant le cou pour regarder dans ladite rue on se rend compte qu'il s'agit d'une impasse.


À ses funérailles François Cavanna aura réussi à réunir sous un même toit des gens qui ne peuvent se souffrir par ailleurs.

vendredi 25 avril 2014

Pendant que les champs brûlent

Je profite de ces vacances pour regarder tout un tas de films en streaming et m'offre ainsi quelques séances de rattrapage… Vu ainsi Gabrielle, le joli film de Louise Archambault, ponctué de chansons parmi lesquelles celle-ci :


On n'entend pas ce titre plus que d'autres, contrairement à ce que peut laisser penser la bande-annonce, mais peut-être est-ce celui qui nous «parle» le plus, à nous autres Français.

L'original. La légèreté des images, la gravité des paroles…

dimanche 20 avril 2014

L'Évolutive

Un nouveau top-down pour la douce, à rayures parce qu'elle aime ça, terminé depuis un moment, avant de m'occuper des gens en laine du Délit. Le postulat de départ consistait à utiliser les fils que j'avais et même, soyons fous, à liquider quelques fins de pelotes. Initialement imaginé gilet, il a évolué en chandail – à la demande de la Demoiselle qui, pourtant, jusque-là, n'aimait pas ça – puis en tunique avant de devenir robe. Du moins pour l'instant, puisque la préado grandit beaucoup.

Laine BB mérinos de Fonty tricotée aux aiguilles 3,5 pour ce giletchandailtuniquerobe.

Chaque bande de couleur représente plus de deux heures de travail. Les aiguilles 3,5, c'est plutôt fin… L'encolure est montée sur 102 mailles. Huit aumgentations tous les deux rangs, 35 fois, soit 382 mailles avant d'entreprendre le corps de la chose. Encore un effort et je serai mûre pour me lancer dans un châle à 500 mailles et plus…

Une méthode, parmi d'autres, pour éviter un décalage lors des changements de couleurs…

J'avais presque terminé la série d'augmentations quand la Demoiselle m'a fait part de sa préférence pour un chandail, d'où la bande de boutonnage, qu'elle pourra porter devant ou derrière – un avantage de ce type de modèle.
Le défi que je m'étais fixé n'a pas exactement été relevé : je n'ai pas utilisé toutes les teintes que j'avais, soit qu'il ne m'en restait pas suffisamment, soit qu'elles ne s'harmonisaient pas avec l'ensemble  – j'en ai même acheté d'autres ! – et si ma réserve de laines a baissé, je ne serai venue à bout que de quatre ou cinq pelotes, en plus de celles largement entamées.

Je vais attendre un peu avant d'entamer un nouvel ouvrage à rayures.

À l'arrivée un résultat mitigé. Je me suis laissée porter par l'inspiration mais ne sais toujours pas quoi penser des bandes du milieu. Peut-être aurais-je dû les supprimer, ainsi que la deuxième bande verte, mais j'avoue ne pas avoir eu le courage de défaire toutes ces heures de travail. La Demoiselle à qui j'ai régulièrement demandé son avis m'a répondu : «Moi, tant qu'il y a de la couleur, ça me va !»
Après ces semaines passées à coudre, en fin d'année dernière, je ressentais le besoin d'occuper mes doigts différemment. J'ai été servie avec cet ouvrage-là, qui m'aura occupée trois bons mois, entre les différents essais de largeur de rayures et de teintes. Il m'a bien tenu chaud cet hiver au fur et à mesure qu'il s'allongeait mais il était temps que je le termine : il menaçait de se transformer en boulet et mes aiguilles 2 commençaient à s'impatienter !
À emporter ce tricot à peu près partout avec moi durant un trimestre pas mal de peluches se sont formées, dont la plupart a disparu après un premier lavage. J'ai cherché des solutions pour le débarrasser de celles qui restaient mais le seul conseil trouvé consistait à le mettre au congélateur, comme les pulls en mohair ou en angora pour qu'ils ne perdent plus leurs poils. Ce traitement et un deuxième lavage n'ont rien donné de probant, et je croise les doigts pour que les peluches restantes partent simplement à l'usage.

lundi 14 avril 2014

Parfum d'enfance



Un gâteau polonais au fromage blanc, sernik, bien meilleur à mon sens que les cheesecakes américains devant lesquels il est actuellement de bon ton de se pâmer. Ma mère en préparait parfois, et ces jours-là prenaient un air festif. Les loulous n'aiment pas, je profite de leur absence pour me régaler. Pas de lien vers une recette particulière, j'ai un peu improvisé avec les ingrédients dont je disposais.

dimanche 6 avril 2014

À mi-chemin



Chacun de ces pantalons mesure 5,5 centimètres et pèserait environ 2 grammes – j'en ai donc tricoté à peu près la moitié. Ceux-là ont déjà été remis à Anna – la dame du Délit Maille – hier samedi, lors d'une rencontre dans un bistrot bellevillois. Le plus fastidieux dans l'affaire est de monter les mailles : le fil est à peu près de la même couleur que mes aiguilles, pas commode pour le comptage. L'effet ton sur ton s'estompe heureusement dès que l'ouvrage prend corps.


Notre rencontre a été filmée, un reportage sera diffusé sur TV5 (il me semble) le 14 avril à l'heure du déjeuner (je crois). Un clic sur la photo permet de l'agrandir.


Ces petits personnages mesurent environ 17 centimètres.


Ça a causé, rigolé, grignoté, bu et… tricoté. Outre Anna qui arrivait de Lille, certaines étaient venues d'assez loin : Essonne, Yvelines, Aube, peut-être d'autres endroits que je n'ai pas retenus mais il y avait même une Roubaisienne ! 


La valise du Délit.


Une belle après-midi, assurément.