jeudi 31 mai 2012

Une bonne chose de faite

Mi-mai, je pars à mon fameux rendez-vous. Je compte prendre mes timbres fiscaux et faire faire mes photos en chemin. Je vais au distributeur acheter des sous. Manque de bol, il est en panne. En remontant vers une autre machine j'entre dans le bureau de tabac où j'ai prévu d'acheter lesdits timbres et demande si d'aventure ils acceptent les paiements par chèque. Comme c'est non, je vais au distributeur suivant et file les chercher. En sortant de chez le buraliste quelques gouttes commencent à tomber, mais pas suffisamment pour m'arrêter. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire me voilà trempée comme une soupe, mon imperméable ne l'étant que de nom, la pluie s'étant mise à tomber dru, accompagnée de grêle, m'obligeant à fermer les yeux. Je finis par me mettre au sec en attendant que ça se calme puis je file au Photomaton et de là à l'arrêt de bus. J'avais peur que l'on se rende compte que ma robe était bonne à essorer mais le cadrage actuel des photos d'identité fait qu'on ne voit quasiment pas les vêtements. Avec ça la petite avance que j'avais en partant s'est transformée en retard mais, arrivée à destination, je n'ai pas eu à attendre longtemps avant d'être appelée.
Pour les autres passeports, j'avais téléchargé le formulaire sur l'Internet. Pour le mien, j'avais utilisé celui remis par la dame du quai de Gesvres. On ne vous prend qu'une photo dans le premier cas, deux dans l'autre. Le monsieur qui s'est occupé de moi a scanné le formulaire, mais le logiciel a fait des siennes et il a finalement dû saisir mes coordonnées manuellement. Quand est venu le moment de prendre mes empreintes, la machine n'en a pas voulu : mes mains étaient trop sèches. Il a fallu s'y reprendre plusieurs fois pour chacune, alors que six d'entre elles devront finalement être effacées. Quand il m'a demandé mon extrait de naissance j'ai demandé pourquoi, quai de Gesvres, on m'avait affirmé que je n'en aurai pas besoin. Réponse : pour accélérer le processus.
Fin de semaine dernière le Musicien dont j'avais cette fois-ci laissé le numéro a reçu un texto le prévenant que c'était prêt. Jusqu'au bout j'aurai redouté le grain de sable qui… mais voilà, ça y est (et pour un peu je me traiterais de mauvaise langue).


Je suis allée chercher le sésame tout à l'heure. Dans un premier temps on m'a dit qu'il n'était toujours pas arrivé. Quand j'ai répondu qu'on avait reçu un texto, la jeune femme au guichet a revérifié. Ouf, il était bien là. Ensuite elle m'a demandé mon ancien passeport. Il est périmé depuis plus de dix ans et  trop bien archivé pour que je remette la main dessus. Ma demande de passeport avait été enregistrée comme une première demande. Ce n'est que lorsque j'ai précisé ce dernier détail qu'elle a accepté de me le remettre. Il a ensuite  à nouveau fallu laisser mes empreintes, présenter une pièce d'identité ne suffit plus.

Nous comptions partir loin cet été mais ces démarches ont été longues et entre-temps le prix des billets d'avion a fait un bond de plusieurs centaines d'euros, quel que soit l'aéroport de départ. Je voudrais bien savoir pourquoi certains pays demandent un passeport valide dès la réservation (et d'autres vous en demandent un quand vous y allez en tant que particulier mais pas dans le cadre d'un voyage organisé !). Qu'est-ce que ça peut bien faire, qu'est-ce que ça change, du moment qu'on l'a au moment d'embarquer ?
À moins de tomber sur une super affaire c'est râpé pour cette fois, mais au moins serons-nous fin prêts l'année prochaine…

Je suis en attendant bien contente d'avoir évacué cette affaire qui m'aura pas mal fait cavaler. Je vais pouvoir passer à autre chose.

Simon's cat


Pour visionner les autres courts-métrages de Simon Tofield,
c'est par

lundi 28 mai 2012

Regardez-moi, Anita Brookner

Certains livres vous accompagnent longtemps, même si rien ne vous lie réellement aux faits relatés. Je ne sais pas combien de fois j'ai lu Regardez-moi. J'ai passé plus de dix ans sans le lire et, l'hiver dernier, ayant prêté mon exemplaire, je l'ai emprunté à la bibli. Je craignais un peu de me replonger dans cette histoire après tout ce temps, peur d'avoir évolué de telle sorte que ces mots ne m'enveloppent plus comme ils l'avaient fait tant de fois mais le charme a de nouveau opéré. Il émane de ce texte une douce mélancolie que je crois seuls les Anglo-saxons savent distiller…
Quelle sensation étrange, aussi, de lire ce texte aujourd'hui un peu hors du temps  (1983 pour la parution anglaise, 1986 pour la française), où tout le monde ne dispose pas de son propre poste téléphonique au travail et où l'informatique n'a pas encore pris sa place…

Extrait du texte de présentation du livre : « Regardez-moi est un roman du conflit entre solitude et liberté. Une jeune femme se livre à une sorte de monologue intérieur à propos de la fausse image qu'elle donne d'elle-même alors qu'elle aimerait pouvoir dire : “Regardez-moi.” Son humour l'aide à surmonter ses craintes et ses émotions par des descriptions de scènes et de dialogues insolites. Avec une rare finesse psychologique, Anita Brookner nous fait entrer dans son univers douloureux, au cœur de la ville tantôt bienveillante, tantôt menaçante, jusqu'à l'instant où elle se libérera. »

Anita Brookner a reçu le Booker Prize, l'équivalent du Goncourt français, pour Hôtel du Lac, mais Regardez-moi est incontestablement mon grand préféré.

Quelques citations chez Babelio
Ici, la critique qu'avait écrite Claude Roy au moment de la parution du livre. (Sauf que l'héroïne ne travaille pas dans une bibliothèque d'histoire de l'art mais dans celle d'un institut de recherche médicale spécialisé dans l'étude du comportement. L'auteure en revanche a été professeure d'histoire de l'art entre autres à l'Institut Courtauld de Londres…).

Regardez-moi
Anita Brookner
joliment traduit de l'anglais
par Fanchita Gonzalez-Batlle
Points Seuil 

samedi 26 mai 2012

Quiche aux poireaux ou aux blettes

- 1 pâte brisée,
- 2 œufs,
- 100 g de râpé (gruyère, comté, leerdamer…),
- 2 CàS de crème fraîche, 100 g de fromage blanc ou de yaourt,
- un peu de lait, sel, poivre.
Pour les légumes
- 2 carottes,
- 2 patates de taille moyenne,
- 1 échalote,
- 2 petits poireaux ou un gros, aromates.

Éplucher les patates et les couper en morceaux de taille moyenne. Éplucher également les carottes et les couper en bâtonnets. Couper les poireaux en rondelles. Émincer l’échalote. Les mettre à cuire à feu doux, à la vapeur.
Pendant ce temps, disposer la pâte à tarte dans son moule. En percer le fond à la fourchette puis glisser le moule au four, thermostat 6 (180 °C). Rincer les œufs et les casser dans un saladier.  Ajouter le râpé. Mélanger. Ajouter la crème, le fromage blanc, le lait, assaisonner. Mélanger. Une fois les légumes cuits mais encore fermes, les verser dans le saladier et mélanger. On peut aussi y verser un peu du jus de cuisson, pour l’arôme.
Verser le tout dans le moule à manqué ou, à défaut, à tarte, et hop ! au four pendant une heure à 180°. Cette quiche peut également se préparer avec des blettes en lieu et place des poireaux. Compter alors  deux cardes de blettes.

jeudi 24 mai 2012

Taguée


Je suppose que ça finit par arriver à un moment ou un autre, me voilà taguée. Merfi Féefils :-) Il me faut donc répondre aux onze questions de Cécile, qui doit se dire que je l'ai oubliée depuis le temps, en trouver onze autres de mon côté et désigner onze victimes préalablement prévenues pour la suite. Pour la petite histoire Blogger a mangé les questions et réponses préparées non pas une mais trois fois et ensuite m'a fait une mise en page qui relevait du n'importe quoi (faut-il y voir un signe ?)…

Ses onze questions
1.   Plutôt du matin ou du soir ?
      En bonne insomniaque, plutôt du soir.
2.   Bonbon dur ou bonbon mou ?
      Pas trop  bonbon, en fait. Je crois que je ne sais pas.
3.   Fromage ou dessert ?
      Faut-il vraiment choisir ? Les deux, mais pas nécessairement 
      en même temps.
4.   Les vacances: courtes et souvent ou longues une fois par an ?
      L'idéal ne serait-il pas de pouvoir alterner ?
5.   Rat des villes ou rat des champs ?
      Rat des villes. Ou alors des champs bien desservis par 
      les transports en commun (personne ne conduit chez moi),
      avec une vraie vie sociale.
6.   Beatles ou Rolling Stones ?
      J'ai plutôt évolué dans un environnement Beatles et je ne connais 
      pas bien les Stones (mais je n'ai rien contre eux).
7.   Un don que tu aimerais avoir ?
      Il y en aurait trop pour que je puisse les énumérer.
8.   Tu seras où dans 20 ans ?
      Ailleurs !
9.   A quoi ta crêpe ?
      Chocolat et Grand Marnier ou sucre et jus de citron, ou encore
      fromage blanc.
10. Tu fumes ?
      Un peu, malheureusement.  
11.  Alors ? Heureuse ?
       Comme tout le monde, je crois : parfois oui, parfois non.

Les onze miennes, souvent inspirées de celles lues ici ou là…
1.   Thé ou café ?
2.   Un livre, un poème, une chanson qui vous accompagne ?
3.   Une réplique de film ou de théâtre préférée ?
4.   Un blog, pourquoi, pour quoi ?
5.   Quand l'adulte d'aujourd'hui regarde l'enfant d'hier, que pense-t-il ?
6.   Quand l'enfant d'hier regarde l'adulte d'aujourd'hui, que pense-t-il ?
7.   Un tic de langage qui vous agace ?
8.   Un moment préféré dans la journée ?
9.   Mac ou PC ?
10. Qu'est-ce qui vous meut ?
11. Pourquoi onze questions ?

Reprend qui veut. J'ai beau être atteinte de bloguite aiguë, je sous-marine la plupart du temps et  ne connais pas onze personnes à qui refiler le bébé (j'en ai d'ailleurs été la première étonnée…).

Esprit d'escalier

À propos de palais à parcourir et d'escaliers à gravir me sont revenues en mémoire les paroles d'Aux marches du palais, bien qu'on ne trouve trace de cette chanson qu'à partir du XVIIIe siècle. J'avais en tête les voix de Montand, Béart, avec lesquelles j'ai grandi, ou même Le Poème harmonique de Vincent Dumestre.


Mais j'ai trouvé ça…


Aux marches du palais - Claire Diterzi et... par naiverecords
(Et surtout, surtout ne pas garder en tête cet article sur Naïve…)

lundi 21 mai 2012

La Sainte Anne, chef-d'œuvre ultime de Léonard de Vinci, au Louvre

Je n'avais pas visité d'expo depuis celle consacrée à Marcel Storr et je commençais à me sentir en manque. Je n'avais pas particulièrement prévu de voir celle-ci mais Hélène et Roger, nos amis québécois, ont passé quelques jours avec nous. Le temps n'étant pas particulièrement ensoleillé vendredi dernier, Hélène a eu envie de faire un tour au Louvre où elle n'était encore jamais allée tandis que Roger, infatigable marcheur, partait prendre des photos.

Pénétrer dans le Louvre par la pyramide est, malgré les années et les visites successives, toujours impressionnant, et j'y ressens à chaque fois comme un changement de pression atmosphérique (suis-je la seule ?). Arrivées en bas des escaliers nous n'avions pas d'idée précise quant à ce que nous irions voir, sinon la Joconde parce que Hélène voulait tenter de comprendre pourquoi ce petit tableau (77 cm x 53 cm)  attire tant de monde (vingt mille visiteurs par jour !) depuis tant de temps.


Nous prenons alors connaissance de toutes les expos temporaires, dont celle consacrée à ce tableau de Léonard, commencé vers 1500 et jamais achevé.


Je ne  suis pas spécialiste mais je ne crois pas avoir jamais entendu parler d'un travail préparatoire d'une telle envergure. Le tableau a en outre dernièrement été restauré avec le plus grand soin et l'on peut  admirer les  différentes étapes de ce travail-là, qui a duré deux ans. L'expo réunit pour la première fois depuis leur création l’ensemble des cent trente-cinq documents liés à ce panneau. Elle permet de se rendre compte de son évolution et replace cette œuvre dans son contexte historique, quand sainte Anne faisait l'objet d'un culte fervent. On peut évaluer l'influence qu'elle exerce sur la peinture depuis le XVIe siècle grâce à des œuvres d'autres artistes exposées tout au long du parcours.
On y voit également la Joconde du Prado, exécutée par un élève du  maître (probablement Andrea Salai ou Francesco Melzi) dans son atelier à la même période que celle du Louvre. Les deux peintures ne se trouvent pas côte à côte dans la salle d'exposition en raison des difficultés logistiques qu'aurait induit un tel déménagement.


Arrivées à l'heure du repas, nous aurions voulu louer un audioguide pour la Demoiselle mais il n'y en avait déjà plus.  L'expo est très bien expliquée, documentée mais, par conséquent, longue à parcourir. Nous avons donc quelque peu abrégé la fin de la visite parce qu'elle commençait à trouver le temps long. Je tâcherai d'y retourner avant que toutes ces œuvres se voient de nouveau éparpillées (et aussi parce que je voudrais voir Les Belles Heures du duc de Berry et, dans la mesure du possible, Arles, les fouilles du Rhône)



Alors que nous parcourions les salles du palais à la recherche de «notre» Joconde, je ne pouvais m'empêcher de penser, devant l'immensité de ces pièces et le nombre d'escaliers à franchir, au temps qu'il fallait pour aller d'un bout à l'autre du bâtiment quand il était encore habité… 
 
La Sainte Anne, l'ultime chef-d'œuvre de Léonard de Vinci
Musée du Louvre
du 29 mars au 25 juin 2012


Edit : un billet très complet chez Nouvelle Feuille.

mardi 15 mai 2012

Autant parfois je suis sidérée de l'agressivité dont peuvent faire preuve les gens, autant parfois la gentillesse de certains ne cesse de m'étonner. Alors que je rentrais hier soir avec un Caddie plein de courses, poussant et charriant à tour de rôle mes provisions, ne pouvant plus arquer tant j'avais surestimé mes forces, un monsieur s'est arrêté et m'a proposé son aide. Il a empoigné la charrette et l'a traînée jusque chez moi, nous aidant même, la Demoiselle et moi, à sortir les choses pour les ranger.
Vous ne lirez sûrement jamais ces paroles mais, une fois de plus, merci à vous, monsieur !

Générique de fin



lundi 14 mai 2012

Spécialité maison



Quand bricolage et cuisinage ne s'accommodent pas. Jeune fille, ma grand-mère s'appelait Brûlé. Ceci expliquerait-il cela ?

jeudi 10 mai 2012

Poêlée de blettes au curry

Pour trois ou quatre personnes
- graines de courges, de sésame ou autres
- huile d'olive
- 1 oignon ou deux échalotes
- 2 cardes de blette de bonne taille
- 1 grosse pomme de terre par personne
- curry
- sel, poivre

Mettre les graines à griller dans une sauteuse. Éteindre la flamme quand elles ont bruni. Ajouter un filet d'huile d'olive, émincer l'oignon, couper les blettes (côtes et feuilles) en lamelles et les mettre à revenir dans la sauteuse, à feu doux. Émincer également les patates, avec ou sans leur peau. Les ajouter aux autres légumes. Assaisonner. Remuer régulièrement.
Les blettes réduisent considérablement à la cuisson, ne pas se laisser impressionner par le volume qu'elles occupent dans la sauteuse au départ.


lundi 7 mai 2012

À la Bastille

Nous nous sommes mises en chemin un peu tard, trop tard en tout cas pour pouvoir nous approcher du Génie. J'aurais voulu écouter l'allocution du nouveau président depuis Tulle avant d'y aller. J'ai écouté la déclaration de Sarko et j'avoue avoir été étonnée par sa sobriété. Si l'on compare à son attitude les années passées je dirai même qu'il s'est montré élégant, rendons à César ce qui lui appartient.
Nous sommes finalement parties avant l'intervention de François Hollande. La Ratp annonçant un trafic normal et nous suggérant le trajet en bus nous nous sommes rendues à l'arrêt le plus proche. Le site de la Ratp annonçait peut-être une circulation normale mais le panneau d'information de la station, lui, affichait que les bus s'arrêteraient bien avant leurs terminaux habituels. Le trajet restait cependant valable à la condition de marcher un peu plus que prévu. À peine les portes du bus refermées sur nous, le chauffeur nous déclare qu'il s'arrête deux stations plus loin (pouvait pas le dire avant qu'on ait validé nos billets et de redémarrer ?!)… Nous nous rabattons donc sur le métro, où nous rencontrons des voisins avec qui nous décidons de passer la soirée.

La photo n'est pas bonne mais ce sont des bulles de savon que l'on aperçoit. Penser à prendre de quoi en faire une prochaine fois…

Dommage pour la Demoiselle, qui rêvait de se percher sur la colonne (j'vous jure, je n'y suis pour rien)


 … ce qui ne l'a pas empêchée d'être radieuse…


Bien sûr qu'il est important de donner aux gens les moyens de vivre décemment mais je veux bien attendre encore un peu : d'abord laisser le temps à la nouvelle équipe de faire le point,  améliorer les conditions de vie et de travail dans les écoles, les hôpitaux, pour ne citer que ceux-là ; surtout ne rien faire dans la précipitation malgré l’ampleur de la tâche.

Petite mise en abyme.

Nous sommes finalement reparties un peu après minuit. La foule devenait de plus en plus dense en dépit de l'heure, on ne pouvait même plus apercevoir l'écran à l'autre bout de la place et nous commencions à fatiguer après quelques heures à piétiner. Nous avons marché jusqu'à la République pour prendre le métro. On aurait bien aimé entendre Higelin (en digne fille de sa môman, la Demoiselle est fan !), et aussi, bien sûr, le président, mais ce sera pour une autre fois.

En sortant du métro nous sommes passées près d’un vieux clochard, probablement à la rue depuis des lustres. Je n’ai pu m’empêcher de me demander s’il était encore temps pour que quoi que ce soit change pour lui.

Penser «mon président» durant la précédente mandature, plus que jamais, me mettait le cœur au bord des lèvres. Maintenant je le peux à nouveau. Espérons que ça dure.

Je me souviens

En 1981, j'avais quatorze ans et demi au moment de la présidentielle. Le 10 mai, je suis restée garder le fils de voisins partis à la Bastille. Je me souviens aussi des autocollants «Aidons notre président» qui avaient fleuri après l'élection ; probablement à l'occasion des législatives. J'étais allée à la République en 1988.
Ce soir, la Demoiselle et moi nous sommes rendues à la Bastille. Cette élection sera probablement la première dont elle gardera un souvenir. Tant pis pour l'école demain matin, ou plutôt tout à l'heure, devrais-je dire. Elle était demandeuse et je ne me voyais pas brider ce frémissement citoyen. L'Ours, quant à lui, est resté à la maison (la tanière ?) mais nous avons croisé des voisins en chemin et avons passé la soirée avec eux.
Je n'ai pas voté pour ce président-là au premier tour mais n'ai eu aucune hésitation au second et ce soir je ne boude pas mon plaisir. La tâche va être ardue, entre ce qu'il a prévu de faire et ce qu'il pourra faire, sans parler de tout ce qu'il aura à remettre en état.


La météo était avec nous, il a fait doux toute la soirée.


La Demoiselle aurait bien récupéré un de ceux-là…


Beaucoup de monde, bien sûr, mais, est-ce moi qui ai vieilli, je n'ai pas retrouvé l'ambiance que j'avais gardée en tête. Nous sommes parties bien avant la fin, lorsque j'ai trouvé qu'on commençait à croiser un peu trop de regards brouillés par la fatigue et l'alcool.


Petite pensée pour les gars du service de propreté de la Ville qui, à l'heure où j'écris, ont peut-être déjà commencé à opérer pour rendre les rues à nouveau présentables.

samedi 5 mai 2012

Allez, ouste !

Mais peut-être que pour nous,
Nous les vieux de demain,
La vie aura changé.
En s'y prenant maintenant,
Nous-mêmes et sans attendre,
À refaire le présent.
 François Béranger


vendredi 4 mai 2012

Travail à multiples mains


 Puzzle trouvé lors d'un vide-grenier organisé par l'école l'an dernier pour cofinancer une journée à la mer. 

Difficile de se repérer, le seul modèle dont on dispose est le couvercle de la boîte, dont la photo n'est pas des plus nettes, mais ils ne lâchent pas le morceau.


Je ne sais qui du père ou de la fille (embauchant tout le monde au passage) s'est montré le plus acharné 


Non, non, il n'est pas tout à fait complet : deux pièces, dans le ciel, ne sont pas à leur place.  Il serait dommage pour autant de défaire tout le haut.


Ça peut pas faire de mal - 4

Ce soir encore, entre 19h55 et 20h00

jeudi 3 mai 2012

Et d'un, et de deux


Avec mon légendaire sens de l'orientation je n'ai pas trouvé le bon bureau (ou plutôt le bon local) tout de suite. Faut dire, la préf, je n'y étais jamais allée que pour accompagner des sans-pap', c'est-à-dire sur l'île de la Cité. Comme je n'y étais pas retournée depuis un moment, forcément, mes pas m'ont portée là où j'étais déjà allée. Pourtant, le quai de Gesvres, je sais où il se trouve, j'y ai souvent pris le bus, et je me souviens y avoir vu passer un cortège présidentiel au début de ce CDD-ci, mais j'ai comme qui dirait eu un trou de mémoire et j'ai dû demander mon chemin (deux fois, je l'avoue).
Brefle, dirait Béru, nous sommes tout de même arrivées avant la fermeture. Au téléphone on m'avait dit vrai : pas d'attente au guichet n°10. Nous avons eu affaire à une dame fort serviable, qui, au passage, m'a expliqué que puisque j'avais une carte d'identité valide je n'aurai pas besoin de présenter mon extrait de naissance lors de mon rendez-vous. Lorsque je lui ai demandé pourquoi, dans ce cas, tant de personnes avaient rencontré tant de problèmes il n'y a pas si longtemps pour faire renouveler leurs papiers elle m'a répondu que c'était soit parce qu'ils étaient périmés, soit parce qu'ils étaient en… papier, justement, d'avant la folie des documents biométriques, ajouterais-je même, contrairement aux cartes d'identité actuelles.
Elle m'a sorti les formulaires à compléter en vue de mon rendez-vous, mais… m'a tout de même conseillé au passage de prendre mon acte de naissance, au cas où. Cette dame était sûrement sincère dans ses affirmations, je veux croire que j'ai eu affaire à une personne de bonne volonté, mais pourtant je ne crois pas que les choses se passent aussi simplement qu'elle l'a dit, en tout cas pas toujours : l'article de Laurence Lowenthal date d'il y a à peine plus d'un mois…

mercredi 2 mai 2012

Deux cent mille, vraiment ?

Sachant que la place du Trocadéro mesure 21 200 m2, calculez combien de personnes il faut caser par mètre carré pour que deux cent mille puissent y tenir*.
C'est vrai qu'il a l'âme méditerranéenne, l'amateur de Stéphane Camus, il n'est donc pas (plus) à une exagération près…


* Pas fait le calcul moi-même mais lu quelque part : 9,5 personnes au mètre carré. Quelle densité !

Quiche au fromage de brebis… ou de chèvre

Pour quand le soleil se sera décidé à vraiment faire son apparition, avec les températures qui vont bien (entre 22 °C et 25 °C pour moi, merci bien).

- pâte brisée,
- 1 fromage de brebis frais,
- 3 œufs,
- 1 CàS de farine (facultatif),
- 200 g de fromage blanc de brebis,
- 1 yaourt de lait de brebis,
- ciboulette ou herbes de Provence,
- sel aromatisé, poivre.
Cette quiche peut se préparer avec de la julienne de légumes, quelques carottes débitées en rondelles, préalablement un peu cuites, comme avec des courgettes émincées ou râpées, du maïs en conserve, une ou deux tomates un peu trop mûres pour être apprêtées en salade, ou juste avec des herbes de Provence.
Disposer la pâte brisée au fond d'un moule à tarte et la parsemer de fromage frais émietté. Laver les œufs et les casser dans un saladier. On peut choisir de battre un peu les blancs avant de les verser avec les jaunes dans le saladier. Ajouter une cuiller à soupe de farine. Mélanger. Ajouter le yaourt, le fromage blanc, le sel, le poivre, les aromates. Mélanger. Verser le tout dans le moule, par-dessus le fromage frais. Enfourner à 180 °C, jusqu’à ce que la quiche soit joliment dorée. Déguster. Se mange chaud comme froid.


Tous les laitages de brebis peuvent être remplacés par leur équivalent de chèvre. On peut aussi remplacer le fromage blanc par de la faisselle ou un autre yaourt (toujours de brebis ou de chèvre).

mardi 1 mai 2012

Ça, c'est fait

Après une demande fin mars et une relance mi-avril le «fameux» acte de naissance est arrivé la semaine dernière. Rendez-vous est pris en préfecture mi-mai. Pourquoi est-ce si loooong ?


L'acte de naissance du Musicien est arrivé moins d'une semaine après que j'en aie fait la demande. Comme je lui avais pris rendez-vous à l'avance il a pu aller à l'antenne de la préfecture dans la foulée et moins d'une semaine après a été prévenu que son passeport était prêt. J'avais aussi pris rendez-vous pour moi. Je pensais avoir une marge suffisante quand j'en ai choisi la date mais le jour dit le précieux papier était encore à Nantes.

Quant à celui de la Demoiselle, on m'a dit une première fois au téléphone que je recevrai un courrier quand il serait prêt. Ne voyant rien arriver, j'ai rappelé pour tenter d'en savoir un peu plus et cette fois mon interlocutrice m'a dit que la préfecture n'envoyait plus de courriers de ce type et qu'il fallait que je me rende directement quai de Gesvres (où, fort heureusement, un guichet était réservé aux retraits directs  et sans attente des papiers d'identité). Comme ses vacances à l'étranger sont tombées à l'eau, nous ne l'avons pas encore récupéré. Demain, si tout va bien…

D'un point de vue technologique il n'a jamais été aussi facile de se déplacer. Le point de vue administratif relève, lui, d'une autre histoire.