dimanche 24 mai 2015

Variations sur un même thème


Elle avait publié cette vue depuis la fenêtre de son atelier. Je lui ai demandé si je pouvais l'utiliser, elle a gentiment accepté.

 Feutres.

Crayons aquarellables et pinceau à réserve d'eau.

Encre de Chine et calame.

Gouache, brosse et pinceau à réserve d'eau.

Sanguine. Au fil des dessins, je m'appuie de moins en moins sur le modèle.


Fonds de flacons d'Aquarellum, contours au stylo noir. Je trouve le résultat proche de celui des encres.
Le papier très texturé s'y prête bien.


Aquarelle, pigments naturels. Cette fois-ci, plus de mine pour tracer les contours des troncs et du mur…


Feutre noir.


Acrylique, également à main levée.


Le tout dans ce carnet, mon tout premier, chiné et offert par madame Poul'Attitude

Merci les filles !

mercredi 20 mai 2015

Et rePlouf !

Je m'y étais engagée, j'ai donc récidivé avec de la laine de mérinos…

Fils Guéret de Fonty, aiguilles 4.

Ni tout à fait la même ni tout à fait une autre (ahem), cette écharpe aura été mon dernier ouvrage de l'année passée (il était temps que je publie ce billet !). Elle est plus longue que la précédente, j'ai ajouté quelques points pour marquer les vibrisses au-dessus des yeux et brodé les moustaches différemment. Je lui trouverais presque une mine plus avenante que celle de son prédécesseur, que je reprendrai peut-être pour retravailler ces détails avant de l'offrir ou, sait-on jamais, de le mettre en vente.
Bien qu'elle soit en mérinos Vous Savez Qui m'a dit qu'elle la piquait, et ne l'a pas portée. Il semblerait que le fait qu'elle soit anallergique n'empêche pas cette laine de gratter.
Je crois aussi que nous abordons la période où les vêtements confectionnés avec amoûûûr par môman ne trouvent plus grâce. J'avais beau m'y attendre, ça me met tout de même quelques bleus à l'âme.

vendredi 15 mai 2015

Vrac

Où je n'ai pas réussi à interpréter les poses des modèles en fonction des consignes mais où je vais malgré tout jusqu'à être satisfaite, et parfois même carrément contente, de mon coup de crayon. Je peine encore avec les contrastes mais je prends grand plaisir à dessiner les chevelures, les nuques, les gorges, la courbe des seins et celle du dos.


lundi 11 mai 2015

Ici on jardine


À la demande d'une partie des habitants des bacs à compost ont été installés derrière chez nous fin 2013. L'idée d'un jardin partagé a rapidement suivi et, un an après, grâce aux démarches de certains, une parcelle a été aménagée avec l'accord de notre bailleur et l'aide de la Ville. Une clôture, quelques grandes jardinières pour les futures plantations, une arrivée d'eau avec compteur ont été installées, de la terre répandue, et nous attendons une cabane pour abriter nos outils. Petit à petit, depuis quelques semaines, notre jardin prend forme.

Un bac pour nos pelures, un pour le broyat que l'on y mélange et trois autres au repos, pleins de futur terreau.

Pour que le jardin puisse voir le jour il a fallu se constituer en association. Un jardinier a été élu président, qui partage son savoir-faire avec nous et nous envoie des messages toujours empreints de poésie.


Et ça bosse fort !

La terre a été retournée pour accueillir de faux épinards, qui l'enrichiront à terme.

Des aromates.

Des fraisiers.

De la rhubarbe.

Des pensées et des fuchsias. D'autres variétés de fleurs sont encore en germination.

Un trou de mémoire :-)

Carré de géraniums et de tabac d'ornement.

Le long de la clôture, divers arbustes…

…  des fleurs…

… encore des fleurs…

… et, bientôt, des myrtilles et des framboises.

La perspective de pique-niques et autres moments de convivialité.

Dans l'herbe, des pâquerettes et des boutons d'or, à transformer en éphémères couronnes pour le plaisir des petites filles…


Les pelouses en bas de chez nous sont toujours interdites mais dorénavant on s'en fiche un peu…

samedi 9 mai 2015

La campagne à la ville

«Au revoir, chère voisine, vous allez nous manquer…» Ce sont les mots entendus à plusieurs reprises alors que nous préparions et transportions les meubles et cartons du déménagement de maman. Elle vivait là depuis près de vingt-cinq ans.


Encore adolescente ou toute jeune adulte ma sœur avait peint cette porte, peut-être pour la consoler d'avoir perdu son jardin avec les iris donnés par mon grand-père et son chèvre-feuille…


… puis celle de sa propre chambre, devenue par la suite celle des petits-enfants – ou plutôt leur salle de jeux car ils ont toujours préféré dormir «avec Mamé». Ce n'était peut-être pas du grand art mais elles ont fait de cet appartement un lieu unique durant tout ce temps. On les aurait bien emportées…

Les clés remises une semaine plus tard que prévu, le camion coincé dans un tunnel le jour J et arrivant avec trois heures de retard (hhhh et re-hhhhh), l'ascenceur du nouvel immeuble ne fonctionnant pas encore, entre autres obstacles, ne sont pas venus à bout de la bonne humeur des participants. En revanche des individus sans scrupules ont pioché dans ses affaires au milieu des allées et venues et ont volé des meubles. Les malandrins ont opéré si discrètement que deux jours se sont écoulés, la perte de repères aidant, avant que maman ne s'en aperçoive.

Ça ne l'a pas empêchée d'avancer. S'il est moitié moins vaste que le précédent, le nouvel appartement est très lumineux et doté d'un balcon et d'une terrasse plus grande que le salon. Situé dans un écoquartier en cours d'achèvement, son immeuble se trouve à deux pas d'une gare mais orienté de façon à ne pas entendre la circulation des trains et fait face à un quartier résidentiel aux nombreuses maisons Art déco. Non loin de là se trouvent un lac au bord duquel elle aime déjà se promener, sa base nautique et des terrains de sport, les bords de Seine et une coulée verte reliant le fleuve à un bois. Les espaces verts couvrent plus de la moitié de l'écoquartier, traversés d'allées permettant de se rendre de la Seine à la ville ou du lac à la gare. Priorité est donnée aux piétons et aux modes de déplacement doux, la vitesse des voitures – pour lesquelles des garages ont été aménagés en sous-sol – est limitée à 20 km/h. Des ateliers d'art et d'artisanat devraient ouvrir au fil du temps, ainsi qu'un pôle culturel. Une troupe de théâtre devrait s'y installer et un cirque y a déjà planté son chapiteau. Pour assurer une mixité une partie des appartements est réservée aux personnes âgées et une autre aux logement sociaux. Un groupe scolaire – également conçu de façon écologique – accueillant maternelle, primaire et centre de loisirs se situe non loin, et une crèche ouvrira ses portes d'ici la fin de l'année dans une rue voisine, à quelques maisons d'une résidence pour personnes âgées. Collège et lycée sont également faciles d'accès. Il me semble avoir lu que des jardins partagés sont prévus. Il est question que le tramway desserve la ville d'ici quelque temps, qui passera par le pôle d'activités d'Orly, assurera une liaison supplémentaire avec Paris depuis la station Villejuif – Louis-Aragon et facilitera les déplacements dans le Val-de-Marne et l'Essonne.

Érigé à l'emplacement d'anciens docks le quartier devait initialement en réhabiliter les bâtiments, qui se sont avérés trop mal en point et ont été rasés. Les immeubles ont été contruits en en respectant l'esprit, et seuls les rails qui permettaient aux wagonnets de circuler ont été conservés.


De l'autre côté de la voie ferrée une usine désafectée accueillait déjà des ateliers d'artistes. Elle est peu à peu restaurée. Une partie continue d'accueillir ces ateliers, quand l'autre est aménagée en logements.


Les cartons défaits au fur et à mesure les choses trouvent peu à peu leur place, et la vie devrait être bonne dans ce lieu où tout semble avoir été pensé pour le bien-être de ses habitants.


Photos N.N.