vendredi 26 juillet 2013

Encore taguée !

Edwige, toujours elle, m'a décerné un Liebster Award (c'est de l'esperanto ou bien ?). Le principe ? Cette distinguée distinction vise à faire découvrir des blouguis peu connus. Il faut pour cela observer quelques règles : raconter onze choses sur soi, puis répondre aux onze questions de la personne qui vous a désigné(e) avant de poser onze questions à onze autres personnes, sans oublier d'indiquer les liens menant chez l'une et chez les autres…


Onze véritables révélations
1.   J'ai passé une après-midi avec Edwige lors de son dernier passage à Paris. Ce fut un chouette moment.
2.  Je n'ai aucun sens de l'orientation et ne sais pas lire une carte.
3.  Dans la même veine, je ne sais pas non plus situer les gens et les choses sur les photos : en miroir ou en fonction
     de mes mains (à main gauche ou à main droite) ?
4.  Plus je prends de l'âge et moins j'aime passer de temps au téléphone.
5.  Je n'ai pas le bac, je me suis arrêtée en fin de première.
6.  J'ai travaillé dix ans dans l'audiovisuel avant de devenir correctrice.
7.  J'ai participé au tournage de «L'Arithmétique impertinente»de Jean-Louis Fournier. Je m'occupais du prompteur et on a
     beaucoup ri.
8.  Je suis une indécrottable citadine mais je quitterais volontiers Paris.
9.  Je n'y ai séjourné qu'une fois mais je sens que je serais bien à La Rochelle.
10. Je ne sais pas l'expliquer mais je parle et écris le français et l'anglais instinctivement. J'ai pensé que ce serait pareil avec
     l'allemand et l'italien, ça n'a malheureusement pas été le cas.
11.  Je sais remuer le bout de mon nez à la manière de Samantha, la sorcière bien-aimée.

 
 Les questions d'Edwige
1.   Confiture ou marmelade ?
–    Confiture.
2.   Que t'es-tu offert pour la fête des Pères ? (Souviens-toi : «Quand je suis heureuse mon homme est heureux…»)
–    Euh… rien, mais j'avoue qu'il n'a rien reçu non plus hormis nos bons vœux…
3.   Quel est le dernier bouquin que tu as lu ?
–    Camisoles, de Martin Winckler.
4.   Combien de paires de chaussures as-tu ?
–     Je porte toujours la même paire, est-ce que ça compte ?
5.    Aimes-tu manger épicé ?
–    Ouiiiii !
6.   On t'offre une soirée déguisée, le joli costume… En quoi te déguiserais-tu ?
–    En femme invisible :D
7.   Que faisais-tu hier soir à 22h47 ?
–    Je visionnais Poulet aux prunes, de Marjane Satrapi, que j'ai beaucoup aimé.
8.   Quelle est ta plus GROSSE bêtise ?
–    Je ne sais pas (ce qui ne veut pas dire qu'il  n'y a  jamais rien eu).
9.   Le centre aéré nous a lâchés pour le mois de juillet. Prendrais-tu Hurlu et Berlu quelques jours ?
–    Je t'aurais bien dépannée mais le mois est plus qu'entamé et nous sommes de surcroît en chantier…
10. Tu préfères peut-être les prendre début août ?
–    Je ne sais pas encore où on sera à ce moment-là. Te tiens au courant ?
11. Ton partenaire a-t-il un vice caché ? (Pas le droit de répondre par oui ou par non, faut étayer…) 
–   Il est caché, ce n'est pas à moi de le dévoiler :-)

Mes onze questions
1.  Quel pays aimeriez-vous visiter ?
2.  Quelle langue voudriez-vous apprendre ?
3.  Radio ou télé ?
4.  Quel chanteur ou chanson écoutez-vous ces temps-ci ?
5.  À quand remonte votre dernière sortie en amoureux ?
6.  Dernier spectacle (ciné, concert, etc.) ?
7.  Quel moment de la journée préférez-vous ?
8.  Si vous deviez emprunter une nouvelle voie, quelle serait-elle ?
9.  Quel est le romancier dont vous avez lu le plus  grand nombre d'ouvrages ?
10. Un joli souvenir (d'enfance ou autre) à partager ?
11. Comment avez-vous trouvé le nom de votre blougui ?

Reprend qui veut en cette période estivale :-)

mardi 23 juillet 2013

Gelée de groseilles extra

« Groseilles d'un ou deux arbustes, sucre (60 % du poids des fruits). Si l'on n'a pas de groseilles dans son jardin, on s'arrangera avec un voisin qui ne cueille pas les siennes, soit à cause de son grand âge, soit parce qu'il a mal au dos ou pour toute autre raison, et on lui donnera en échange deux pots de gelée extra. Il y a dans tout le pays un nombre incroyable de groseillers à l'abandon, même en ville, dans les vieux quartiers. Il faut considérer qu'il y a nettement plus de perte avec la gelée de groseille qu'avec d'autres fruits. Rincez les groseilles et égouttez-les. Point n'est besoin de couper les petites tiges vertes attachées aux baies. Mettez le tout dans une grande marmite à feu vif deux ou trois minutes et portez à ébullition jusqu'à ce que les baies commencent à éclater. Retirez la marmite du feu et laissez reposer un petit moment. Passez le contenu au tamis pour ne conserver que le jus rouge vif (jetez tiges et peaux). Ajoutez le sucre au liquide dans les proportions de 600 g de sucre pour un litre de jus. Faites bouillir quelques minutes jusqu'à ce que le mélange épaississe. Ecumez soigneusement. Evitez de laisser bouillir trop longtemps. La gelée de groseilles extra est prête quand elle dégouline lentement d'une cuiller en argent. Si vous n'en avez pas, une cuiller ordinaire fera l'affaire. Laissez refroidir et versez dans des petits pots. Offrez au voisin ceux qui lui reviennent. »
L'Embellie
Auður Ava Ólafsdóttir
Traduit de l'islandais par
Catherine Eyjólfsson
Zulma

dimanche 21 juillet 2013

Work in progress

Ce n'est pas tout à fait un grand chambardement – on a connu bien pire, avec deux autres dégâts des eaux encore plus conséquents dans ce même appart – et il reste encore quelques trucs à caser ailleurs, voire à démonter, mais, tout de même, il fallait s'y coller avec le décalage horaire dans les pattes…


Je n'y ai pour une fois pas participé, l'Homme et sa fille s'en sont chargés tout seuls.


Le piano a trouvé refuge dans la chambre de la douce, qui passera la période du chantier chez sa grand-mère.


Demain lundi, dès 8h30, la pièce du Musicien sera remise en état, du sol au plafond… Nous menons une vie absolument trépidante.
J'aime bien les chantiers à la  maison, surtout quand ils sont assurés par d'autres et en l'occurrence des professionnels. Ça permet en outre de changer l'agencement des pièces et de faire du tri. Moi je dis que ça vaut bien quelques jours de dérangement.

La belle vie


Clic sur l'image pour l'agrandir.

Après avoir évité les billets quasi quotidiens, vous échappez maintenant aux photos ratées, à celles perdues par ma machine ou que j'ai balancées par erreur et à celles que je n'ai pas réussi à caser dans cet espace somme toute restreint – une page au format A3 sous XPress, que je préfère à InDesign.
En vrac et dans le désordre chronologique, les photos ont été prises chez nos amis, bien sûr, mais aussi à la chute Montmorency, moins connue, je crois, par chez nous mais plus haute que celles du Niagara, dans le fjord du Saguenay, au bord du lac Saint-Jean et à Chicoutimi, toujours au Saguenay (c'est un peu déroutant au début mais le nom «Saguenay» désigne une région, une rivière – et son fjord –, une communauté de communes et une ville) ; au belvédère du Mont-Royal, dans le quartier chinois de Montréal, au Festival de jazz, à celui des feux d'artifices et à l'aéroport ; dans le Vieux-Québec et près du marché du Vieux-Port, où nous avons pu assister à un spectacle donné par le cirque du Soleil. Tout était beau, beau, beau et on en a pris plein les mirettes !
Merci les amis pour votre accueil ! Nous sommes partis à temps pour éviter la tempête mais n'en pensons pas moins à vous…


samedi 6 juillet 2013

Bons becs du Québec

Après avoir traversé les méandres et divers contrôles d'Orly nous avons embarqué pour un vol sans histoire. C'était le premier voyage en avion de la douce et j'aurais bien aimé qu'on nous installe à proximité d'un hublot pour qu'elle ait une belle vue des nuages comme de la Terre mais nous avons été installés dans la rangée centrale de l'avion.

 Dernières visions de la France avant deux semaines…

En arrivant à Montréal nous avons été impressionnés par le calme dans lequel se déroulent les choses. Nous avons également été surpris par la jeunesse des douaniers.

Disent-ils…

Après un premier passage aux douanes qui, nous semblait-il, s'était fort bien déroulé, on a eu droit à une fouille de toutes nos valises. C'était la première fois que ça m'arrivait et voir son intimité déballée ainsi a quelque chose de traumatisant pour qui n'a rien à se reprocher. Avions-nous l'air trop gentil pour être honnête ? Je ne pensais pas trouver de réponse à cette question mais Hélène s'est souvenue avoir lu que dès lors que l'on annonçait apporter de l'alcool, même dans les limites autorisées, on ne coupait dorénavant pas à ce type d'examen – voilà qui donne envie de ne rien cacher…
Heureusement Hélène et Roger nous attendaient pour nous emmener chez eux…

jeudi 4 juillet 2013

Prendre l'avion



Voilà, nous y sommes… Les bagages ont été bouclés, les arrivées d'eau et de gaz fermées, les plantes confiées à notre voisine immédiate préférée. Décollage prévu à 16h00. Arrivée à 17h45 heure locale.

lundi 1 juillet 2013

Les Joues roses, Malika Ferdjoukh


La quatrième de couverture
Jusqu'à hier 17h00, j'étais une fée du logis. Pas évident pour un garçon, mais quand on a un papa qui perd régulièrement ses boutons et qui serait du genre à faire cuire ses pâtes sans eau, il faut bien faire un effort.
Seulement, il y a des limites. Si vous voulez tout savoir, j'en ai assez de vivre avec un savant fou, qui est capable de mettre le feu à la cuisine, tout en oubliant d'éteindre le robinet de la baignoire. Heureusement, ma copine Elsa a eu une idée géniale. «C'est une femme qu'il lui faut !» m'a-t-elle dit. Elle a raison mais comment savoir quelle femme pourra tomber amoureuse de mon père ?
Elsa a réponse à tout : «Si une femme attrape les joues roses à cause de ton père, c'est qu'elle est prête à l'épouser» m'a-t-elle répondu. Il paraît que l'amour fait rougir.
Il ne nous reste plus qu'à trouver les joues roses et la dame qui va avec.
***
Trouvé au vide-grenier du collège, ce petit livre de 154 pages se lit rapidement, et Malika Ferdjoukh m'a fait rire aux éclats à plusieurs reprises.
Il y a la recherche dans laquelle se sont lancés les héros de l'histoire mais  celle-ci parle aussi d'amour entre enfants et entre enfants et adultes… Ecrit en 1993 ce roman renverse les stéréotypes garçon-fille (pendant que Julius s'occupe de ménage ce qui intéresse Elsa, c'est la mécanique), ce qui, à l'époque, était encore moins courant que maintenant. Il permet en outre de mesurer les progrès informatiques des vingt années qui nous séparent de sa publication, même si ce n'était évidemment pas l'intention première de l'auteure. Comment nos préados actuels perçoivent-ils cet aspect ? Que leur disent les mots «Minitel» ou «disquette» ? On y croise aussi Tatie Taticheff, une grand-tante qui «engloutit les romans d'amour comme des louchettes de miel» et qui inspirera les enfants dans leur recherche d'une âme sœur pour le papa.
Lorsque je l'ai pris la douce a fait la moue et j'ai pensé qu'elle ne le lirait pas. Alors que je riais dans mon coin elle m'a demandé de lui lire les passages en question et, à peine terminé, elle me l'a piqué pour le lire à son tour. Au début dubitative elle a vite aussi éclaté de rire…

«Quand Tatie Taticheff porte son appareil dentaire, elle prononce une moitié des consonnes, et quand elle l'oublie elle ne dit que l'autre moitié. On la comprend donc à demi-alphabet. Ou, si vous préférez, à demi-mot.
Avec la famille Taticheff, on a l'impression agréable que le français est une langue trois fois étrangère. Ou que les choses portent plusieurs noms. Ou qu'on comprend trois langues différentes. C'est reposant, car on ne vous corrige jamais.» p. 49

«Au Lavomatic, pendant que je triais, donc, Elsa m'observait, les coudes sur la machine, un poing contre chaque joue, le sourire en ligne droite d'un poing à l'autre, géométriquement jolie.
— Dis, Julius, dit-elle tout à coup. Tu connais la différence entre le mariage et un Boeing qui va en Australie ?
J'étais en train de verser l'assouplissant… Pas le moment de me perturber ! Je levai un œil. Le sourire d'Elsa était remonté en courbe comme un hamac entre deux pommiers.
— Ma langue au chat, dis-je en replongeant dans mon doseur.
— Y en a pas. C'est tous les deux des long-courriers !
 Une dose de lessive pour le prélavage, deux pour le lavage…
— Et, continuait Elsa, je suis d'accord pour être ton copilote, Julius. Toute la vie.
Cette fille est insupportable. Parfois, elle vous dit de ces trucs tellement gentils, tellement inattendus, qu'il y a de quoi s'emmêler lavage et prélavage… C'est ce qui est arrivé. J'ai confondu les deux.
J'ai grogné :
— Merde, ma lessive.
En vérité, ça voulait dire : “Moi aussi.”
Moi aussi, j'étais d'accord pour la vie, d'accord pour le mariage et les lessives long-courriers avec elle. J'ai cherché une phrase pour le dire sans avoir l'air bête ni trop content. J'ai seulement appuyé sur le programme à 60 degrés.» pp. 51-53

«La maîtresse remplaçante était drôlement belle ! Sa voix parfumée. Ses perroquets [un collier avec des perles en forme de…] qui faisaient vrou vrou autour de son cou… et, avec un nom pareil, les joues de Mlle Brèze devaient rosir plus vite que des braises !» p. 86

«… les mensonges des livres doivent être lus avec la voix de la vérité. La vie, elle, a parfois besoin d'un peu de décorations pour être romanesque…» p. 150


Les Joues roses
Malika Ferdjoukh
L'Ecole des loisirs