samedi 27 février 2016

Sac à tarte en wax, coutures invisibles

À Coopaname des réunions, des ateliers, des formations sont régulièrement organisés, qui permettent de connaître les orientations que prend la scop, de se sentir moins seul, d'affiner, d'élaborer ou partager des idées, des techniques, et sont prétextes à repas également partagés. La convivialité y est très importante. Ça tombe bien, j'adore les auberges espagnoles.
Prendre les transports en commun avec son plat à tarte dans un torchon noué n'est pas très pratique. En général je couds pour les autres mais, cette fois-ci, j'ai pensé à mon propre confort !

Pour coudre un sac à tarte en wax – ou tout autre tissu avec un motif à centrer –, tailler un coupon de 40 cm sur toute la laize et un autre, pour la doublure, de 40 cm x 70 cm. Plier le coupon de wax en deux, le repasser pour marquer le centre et couper les deux épaisseurs à 35 cm.


Le déplier puis le plier une première fois dans le sens de la longueur, repasser pour en marquer le centre, plier une deuxième fois toujours dans la longueur et repasser à nouveau. Ces deuxièmes marques serviront de repères pour positionner les anses.


Dans les chutes du coupon, préparer deux bandes de 10 cm de large pour les anses. Veiller à la symétrie des motifs sur les chutes employées. Les plier en deux dans la longueur puis les épingler, endroit contre endroit, avant de les coudre puis les retourner. On peut renforcer la première couture en piquant à 0,5 cm du bord de chaque côté avant de fixer les anses obtenues sur l'endroit du futur sac.


Selon le motif on aplatira telles quelles les anses une fois retournées ou on choisira, comme ici, de centrer la couture pour un fini plus esthétique avant de les épingler au sac.


Reprendre le corps du sac et l'épingler endroit contre endroit au tissu prévu pour la doublure, les anses à l'intérieur. Coudre les deux extrémités en ménageant une ouverture entre les anses sur l'une d'elles afin de retourner l'ouvrage à la fin.


Une fois les extrémités cousues retourner l'ouvrage, plier une nouvelle fois le rectangle en deux et marquer le pli au fer. Déplier puis rabattre chaque extrémité sur le pli précédemment obtenu. Marquer ces plis-là aussi, dans un sens puis dans l'autre pour ensuite effectuer un rentré plus facilement.


Le rentré effectué de chaque côté, épingler le (presque) carré obtenu en faisant attention de prendre toutes les épaisseurs et piquer à 1 cm du bord. Retourner l'ouvrage et le fermer à petits points.


Recto.

Verso.

Rien n'empêche, bien sûr, de reprendre cette méthode pour n'importe quel type d'imprimé…

mercredi 24 février 2016

Révisions

Comme une suite logique au thème de la Cop nous avons abordé la présence du végétal, un sujet déjà étudié l'an dernier. J'ai bien aimé reprendre cet exercice à presque une année d'intervalle, et voir comment je m'en sortais cette fois.

Encres, feutre waterproof.

Après s'être conformé à la demande de la Ville et nous avoir demandé des étiquettes rectangulaires, notre professeur a fait évoluer ses consignes : les dernières étiquettes ont été des triangles de 8,5 cm à la base et d'une quarantaine de centimètres de haut. Nous avons ensuite tracé des triangles sur nos feuilles, dans lesquels nous avons fait tenir nos dessins.

Encres, aquarelle, feutre waterproof.

Étant donné la durée des poses, ces deux pages ont comme les précédentes été terminées à la maison. Je trouvais qu'il leur manquait également quelque chose, aussi, sur les conseils du prof, en ai-je habillé le fond, continuant ainsi à apprivoiser encres et aquarelle, mais il se peut que j'ajoute encore un peu de couleur au premier.
Les cours suivants ont également consisté en une révision, puisque nous avons repris les dessins à partir du mouvement continu avec Annie, là encore comme l'an dernier, et toujours au son d'Ibrahim Maalouf.


Une variante, cependant : dessiner sans quitter le modèle des yeux, composer «des dessins d'errance», comme les a appelés le professeur. Je n'y suis pas vraiment arrivée, j'aurais bien renouvelé l'exercice encore une ou deux fois.


La dernière série de poses s'est déroulée alors que la nuit était déjà tombée, avec pour seul éclairage la lumière qui venait de l'extérieur et celle qui passait par le store du bureau du prof.


samedi 20 février 2016

Cuisiner en paix

Cuisiner en paix est le nom que Carole a donné au blogue qu'elle a créé en mars de l'année dernière. Elle y présente des recettes en combinaisons alimentaires, végétaliennes ou sans gluten (mais pas que), avec des aliments de saison, que souvent l'on a dans nos réserves, ou faciles à substituer ou à trouver. À force de croiser ses commentaires ici et là j'ai fini par atterrir chez elle…

Galettes à la farine de pois chiche, aux légumes et au curry et soupe

Je connaissais ce mode alimentaire pour avoir été conduite à m'adresser à une naturopathe il y a quelques années et s'il est vrai qu'il apporte un bien-être indéniable les indications de la dame étaient assez contraignantes et surtout très restrictives (pas de gluten, pas de lait de vache, ni sucre, ni excitants, ni aliments acides). Je les avais progressivement abandonnées mais je cherchais depuis un moment à renouer avec, sans parvenir à me lancer. Sans chercher à ne plus cuisiner que de cette façon je pourrais tenter d'impulser une dynamique. On verra si j'y arrive…



mardi 16 février 2016

Autre chouette samedi



Elles avaient, pour la quatrième fois, décidé de fêter leurs anniversaires ensemble et, comme l'an dernier, se sont organisées quasi seules. Le désormais traditionnel gâteau à l'orange et un autre au yaourt ont été préparés la veille, la maman de la presque jumelle se chargeant du non moins traditionnel fondant au chocolat le matin même. Deux fournées de gougères sont cette fois aussi venues compléter les préparations maison. Restées étrangement plates elles ont néanmoins rapidement été englouties par les convives.


Les amis d'hier, ceux d'aujourd'hui, presque tout le monde a pu venir à cette première fête sans chaperon parental.


Je me suis retirée dans notre chambre pour n'en sortir qu'au moment des bougies et des cadeaux, rapidement rejointe par la maman et le petit frère de la presque jumelle. L'Homme est arrivé juste après que les bougies magiques aient accepté de s'éteindre. Elles ont été soufflées une deuxième fois accompagnées au saxophone (et j'ai lamentablement raté film et photos), faisant étinceler bien des yeux.

Notez la femme de Vitruve…

Comme l'an dernier les fidèles d'entre les fidèles sont restées passer la nuit. Pas sûre de la qualité du sommeil de ces grandes gigues qui ont refusé le matelas d'appoint que je leur proposais et se sont serrées à quatre sur le futon mais je crois qu'elles garderont un joli souvenir de ces moments. C'était il y a exactement un mois – je m'en voulais de n'en avoir pas gardé trace.

mardi 9 février 2016

Nature (pas encore) morte

C'est le thème soumis aux élèves des ateliers Beaux-Arts à la demande de la Ville à l'occasion de la Cop21. Préparées par nos soins, chez nous, à partir de cagettes préalablement démantibulées, ces étiquettes aux dimensions semblables à celles que l'on trouve dans les jardins étaient destinées à être plantées place des Vosges durant la conférence. 

8,5 cm x 5,5 cm pour le rectangle, 35 cm de haut pour la tige.

Je me suis attachée à employer des matériaux naturels ou au moins biodégradables : aquarelle aux pigments alimentaires, papiers de récupe, encres, colle sans solvant et vitrifiant à l'eau. Avant que l'adolescence ne s'installe j'avais progressivement acquis une véritable collection de perforatrices. Je mettais systématiquement de côté tout papier susceptible de rendre quelque chose d'intéressant une fois perforé (emballages divers, catalogues de jardinerie, revues, papiers cadeaux…), et nous avons passé bien du temps à nous constituer une réserve d'étoiles, de feuilles et de fleurs, de papillons, de libellules, de chats, etc. Nous avons ainsi décoré divers objets ou même composé des dessins avec la douce, mais ces activités ont perdu leur côté attractif depuis un moment et nous ne les utilisons plus guère. J'ai plus d'une fois songé à les donner sans passer à l'acte, et m'en suis en l'occurrence félicitée. 


J'ai d'abord coloré la tige en jouant avec les nervures et nœuds du bois, avant de coller les feuilles d'érable. J'avais d'abord laissé le dos de l'étiquette nu mais, sur les conseils de mes camarades, je l'ai également décoré une fois rentrée à la maison, avec des feuilles de chêne cette fois.


Pas mécontente du résultat je le trouvais cependant un peu simpliste, aussi ai-je dessiné puis découpé une abeille avant de la coller sur son support. Les cours suivants ont consisté à «illustrer» les étiquettes. Je suis arrivée avec mes réserves de papiers aux formes de feuilles, de fleurs et d'insectes, pensant qu'ils pourraient servir à quelqu'un, mais c'est à moi qu'ils ont été utiles.


Je craignais que le résultat soit trop enfantin et trop figuratif mais, à mon grand étonnement et bien que le dessin ne soit pas fini, j'ai reçu beaucoup de compliments.


Étant donné la durée des cours je les ai terminés à la maison. Si j'ai assez rapidement complété le feuillage de l'érable et colorisé les silhouettes, je gardais la sensation qu'il lui manquait quelque chose.

 Petits papiers (et colle), crayon, aquarelle, encres, feutre waterproof

Quant au dessin aux abeilles, s'il était à priori plus achevé que le premier, je le trouvais bien terne. Je suis restée un bon moment sans y toucher. Au début par manque de temps, puis par crainte de le gâcher. Je me suis tout de même lancée et lui ai ajouté un cerisier en fleurs : si la nature renaît, c'est qu'elle n'est pas morte, n'est-ce pas (appelez-moi La Palice)… J'ai ensuite passé les contours des silhouettes au feutre noir, avant de bleuir le fond, de marquer les ombres et de donner de la couleur aux insectes. Puis, reprenant mon premier dessin, je lui ajouté un fond.

Crayon, aquarelle, gouache, encres, feutre waterproof.

  
La tige de l'abeille s'est brisée un jour avant de la rendre. Je comptais découper un nouveau support que j'aurais collé au dos du premier pour le renforcer mais n'en ai pas eu le temps. J'ai à défaut collé un bout de bois à l'arrière, masqué avec du rafia collé, mais j'ai craint que ce rafistolage assez grossier ne tienne pas et seule l'étiquette aux feuilles est partie.

 Les feuilles de l'abre mesurent environ 1 cm de large et 1,5 cm de haut avec la tige (celles de l'étiquette sont plus petites) 
le papillon est plus grand – tant pis pour les proportions.

Nous avons rendu nos étiquettes le 10 novembre pour qu'elles puissent être exposées dès le début du mois de décembre. L'instauration de l'état d'urgence a chamboulé ces prévisions et l'exposition n'a pas eu lieu. Peut-être au printemps, nous a-t-on laissé entendre…