jeudi 3 décembre 2015

Chaîne humaine



C'était joyeux, c'était festif, chal(h)eureux, vraiment exceptionnel, tous ces gens venus de tous les continents pour transmettre leur message malgré les obstacles… Fin septembre Alternatiba avait rassemblé quelque soixante mille personnes place de la République. Nous étions cette fois-ci une dizaine de milliers à nous aligner le long du boulevard Voltaire.

Les préparatifs.

Le programme de la quinzaine à venir.
 Le pétrole, on s'en fout, l'énergie, c'est nous !

Une fanfare a accompagné notre attente durant la mise en place. Elle a, entre autres, interprété l'Estaca, à deux reprises. Une chanson que je n'avais pas écoutée depuis longtemps…


Et c'est parti !


À l'issue de la chaîne humaine je suis montée dans un bus avec l'idée de me rendre gare du Nord, direction le Quartier génial, à L'Île-Saint-Denis. Le bus passait par la place de la République ; y voir tout ce monde m'a tellement émue que je m'y suis arrêtée, histoire de partager encore un peu de cette chaleur humaine. 


De jeunes Allemands avaient préparé de quoi se restaurer. La participation était libre, et ça marchait ! Au menu : du couscous, du hummous, de la salade et une préparation aux choux de Bruxelles, avec, au choix, du café, du thé ou de la tisane.


Pendant que les uns assuraient le service, les autres lavaient gobelets, assiettes et couverts. J'ignore combien de repas ont ainsi été servis mais leur organisation était sacrément rodée ! Je n'ai pas vu les dizaines de milliers de chaussures qui avaient été déposées là, je suppose qu'Emmaüs les avait déjà récupérées.


Au moment de repartir il n'y avait plus de bus, et j'ai vu que des CRS avaient pris position à chaque issue de la place. Quand je me suis engouffrée dans le métro une colonne commençait à avancer.


J'ai appris ensuite les lacrymos et autres brutalités, les gens bloqués plusieurs heures, la station fermée, les interpellations.


J'ai entendu dire que les premiers bulletins d'infos mettaient les torts sur le dos des participants mais les témoignages les contredisant se sont rapidement multipliés. J'ai trouvé les récits les plus complets d'abord chez Reporterre puis chez Mediapart et enfin chez Basta ! Ce ne sont bien sûr pas les seuls.

Aucun commentaire: