lundi 14 octobre 2013

Demi-trimestre

Samedi s'est tenue au collège la remise des bulletins du premier demi-trimestre, qui devait également nous permettre de rencontrer les enseignants. Mais la prof principale de la douce était malade. C'est le prof de maths qui l'a remplacée, au pied levé. Pour le reste nous n'avons vu que les profs d'arts plastiques, de musique, de techno et de sport. Rencontrerons-nous les autres enseignants à la remise des bulletins trimestriels ?
La classe de la douce a changé de prof de français, cette dernière suivant un stage de perfectionnement en… français. La dame qui la remplace vient au collège pour cette seule classe, quatre heures réparties en deux fois deux heures chaque semaine. J'espère pour elle qu'elle ne vient pas de trop loin. Je suis en revanche quelque peu dubitative quand j'entends raconter qu'elle a dit aux enfants qu'elle leur faisait une faveur en venant leur enseigner et j'aimerais en savoir un peu plus, mais elle n'était pas là pour cette matinée.
La prof de sport nous a expliqué préparer ses élèves au brevet dès cette année. Manque de bol, les horaires de la classe de la douce concordent avec ceux de la section sportive, qui utilise le gymnase, et cette année les cours se dérouleront principalement en extérieur. Les enfants ne seront au chaud qu'en deçà de 5 °C.
L'emploi du temps a été modifié quatre fois depuis la rentrée et devrait maintenant avoir sa forme définitive jusqu'au mois de juin. Les loulous qui comme la douce étudient deux langues vivantes  étrangères et le latin cumulent vingt heures de cours entre le lundi 8 heures et le mercredi midi, auxquelles s'ajoutent six heures le jeudi et trois heures et demie le vendredi soit, à une heure près, le même volume d'heures que l'an dernier (deux  heures d'accompagnement personnalisé – un dispositif propre aux zep – et une heure de sport en moins, remplacées par deux heures de physique-chimie et deux autres de latin). La semaine commence avec les matières artistiques l'une après l'autre, une façon plutôt chouette de l'amorcer mais qui signifie que le restant sera d'autant plus dense. Surtout, les lundis et les jeudis se terminent chacun par deux heures de français d'affilée. Quels résultats, quelle concentration attend-on des enfants à ces horaires ?
Le prof de techno est venu se présenter et je n'ai pas abordé sa façon de s'adresser aux élèves :  d'une part la douce m'a dit n'avoir rien entendu de la sorte, d'autre part le contexte ne s'y prêtait pas. J'attends donc d'en savoir un peu plus.

5 commentaires:

enfansetart a dit…

Ton témoignage concernant les commentaires des profs aux élèves me rassure, car j'ai aussi ce genre de témoignages de la part de mes enfants......je vois également que le manque de moyens se fait sentir dans ton collège , pour les gymnases et les salles ! Dans notre collège certains cours de français durent 3heures d'affilées , car la prof de français est la même enseignante pour le latin et le grec ! ET de 14h30 à 17h30......

DoMi a dit…

Personnellement je trouve ça tout sauf rassurant… Je n'en ai pas parlé parce que j'ai oublié au moment où j'ai rédigé le billet mais l'an dernier, toutes classes confondues, il manquait des centaines de manuels au moment de la rentrée et la classe de ma fille a travaillé sans livre de maths, juste la leçon du prof, le cahier d'exercices Sésamaths et le site internet correspondant. Cette année les manuels de maths ayant été jugés trop anciens (ils ont une dizaine d'années), ils ne les utiliseront pas (au moins pourront-ils les consulter à la maison en cas de besoin). Ce collège est en zep et est donc censé disposer de plus de moyens que ceux qui ne le sont pas…

Sinon je voulais te dire que je n'arrive plus à laisser de commentaires chez toi, en raison des nouveaux paramètres, mais je continue de te lire assidûment :-)

Hélène a dit…

La classe de la douce a changé de prof de français, cette dernière suivant un stage de perfectionnement en… français.

Inénarrable ! Ici aussi, on entend beaucoup parler de manifestations d'incompétence en français de la part des profs. Une explication serait que l'enseignement n'est plus un choix de carrière attirant et que les facultés d'enseignement sont peuplées de jeunes qui, souvent, n'ont pas été capables de s'inscrire dans des facultés aux exigences plus élevées. L'examen de français obligatoire est, paraît-il, le cauchemar des jeunes profs en probation. Comme on dit ici : c'est pas parce qu'on rit que c'est drôle !

Tam a dit…

Le fait que plus personne ne veuille être prof + celui que le concours le plus facile (CAPES) est passé au niveau master parce que les diplômes universitaires ne valent plus rien non plus = je pleure quand je vois les stagiaires dans ma matière depuis quelques années.
Cela dit, à force de cracher sur les profs pendant des décennies (les parents) et de nous offrir un métier sans aucune carrière possible avec un salaire jamais augmenté (l'Etat), je ne jette pas la pierre aux étudiants...Les bons vont ailleurs, on écope des mauvais qui ne peuvent faire rien d'autre (et à qui on file le concours et qu'on met devant des classes, y compris quand ils ont été collés à l'oral. Evidemment on peut me dire que j'abuse, que j'exagère et que mon expérience ne fait pas la statistique, certes...mais on en est quand même au point où il a fallu apprendre à la stagiaire de cette année qu'on met l'indicatif après "après que", que l'éloquence n'est pas un registre et que, s'il n'y a pas de dress code, au moins on arrive habillée de façon décente (i.e. avec une longueur de jupe correcte et pas de bas couture), condition sine qua non pour tenir une classe. Cela dit, en espagnol ils ont une normalienne qui clame partout qu'elle ne veut pas enseigner dans le secondaire, et même devant les élèves....sympa aussi.
j'enseigne depuis 1990, et j'adore ce que je fais, mais il est clair qu'aujourd'hui avec mon niveau d'agrégation je n'aurai sans doute pas envie d'embrasser la carrière.

Tam a dit…

n'aurai-s, tant qu'à faire, hein...