samedi 8 mars 2014

L'énigme du chirurgien




6 commentaires:

zazimuth a dit…

En ce qui concerne la trilogie "No pasaran, le jeu" j'aurais dit à partir de 13 ans parce qu'il n'y a pas de difficulté de lecture mais j'ai du mal à évaluer si les thèmes (la violence, la guerre c'est pas un jeu, les jeux vidéos qui déconnectent de la réalité...) peuvent "parler" aux ados avant la 3ème par exemple où le nazisme est étudié en histoire... ça dépend donc des enfants, de leur maturité.

Hélène a dit…

Ben, tu vois, moi, je trouve qu'au contraire les gens qui ne savent pas ont raison. Parce qu'on a choisi de leur poser la question : LE CHIRURGIEN dit « je ne peux pas opérer ». Les gens qui répondent qu'ils ne savent pas pensent qu'on leur indique que la personne qui doit opérer est nécessairement un homme puisque le terme est CHIRURGIEN, ils pensent que si on leur indiquait que la personne qui doit opérer est une femme, on utiliserait nécessairement le terme CHIRURGIENNE. C'est dans la question qu'il est, le biais, pas dans la réponse.

En anglais, où le terme SURGEON n'a en effet pas de genre apparent, on a fait la même expérience et l'énigme sert beaucoup mieux à illustrer le préjugé, quand le préjugé existe. J'ai l'impression qu'on a voulu reproduire cette expérience mais on l'a faussée.

Au Québec, où la féminisation des titres s'impose de plus en plus, l'interrogatrice se ferait répondre : mais tu m'as dit CHIRURGIEN ! Si c'est sa mère, c'est une CHIRURGIENNE.

Il est évident que, là où la féminisation des titres ne cause pas de problème, il n'y a pas d'énigme. Le problème est dans le refus de la féminisation des titres.

DoMi a dit…

Oui mais non, pas tout à fait : dans notre contexte à nous la question est pertinente car "chirurgienne" n'est pas un mot qu'on entend fréquemment…
Comme tu dis : «Le problème est dans le refus de la féminisation des titres.»
Peut-être moins maintenant (signe que ça entre dans les mœurs ?) mais je me souviens d'une époque pas si éloignée où certaines bonnes femmes étaient les premières à refuser la féminisation de leur fonction…

DoMi a dit…

je voulais dire : la féminisation de leur titre.

Hélène a dit…

« je me souviens d'une époque pas si éloignée où certaines bonnes femmes étaient les premières à refuser la féminisation de leur fonction… »

C'est juste et ça existe encore aujourd'hui, ici aussi. Ça me fait grincer des dents. Surtout quand on m'explique que le titre de fonction féminisé « fait moins important » que le titre au masculin.

DoMi a dit…

Nous sommes bien d'accord…