lundi 7 mai 2012

À la Bastille

Nous nous sommes mises en chemin un peu tard, trop tard en tout cas pour pouvoir nous approcher du Génie. J'aurais voulu écouter l'allocution du nouveau président depuis Tulle avant d'y aller. J'ai écouté la déclaration de Sarko et j'avoue avoir été étonnée par sa sobriété. Si l'on compare à son attitude les années passées je dirai même qu'il s'est montré élégant, rendons à César ce qui lui appartient.
Nous sommes finalement parties avant l'intervention de François Hollande. La Ratp annonçant un trafic normal et nous suggérant le trajet en bus nous nous sommes rendues à l'arrêt le plus proche. Le site de la Ratp annonçait peut-être une circulation normale mais le panneau d'information de la station, lui, affichait que les bus s'arrêteraient bien avant leurs terminaux habituels. Le trajet restait cependant valable à la condition de marcher un peu plus que prévu. À peine les portes du bus refermées sur nous, le chauffeur nous déclare qu'il s'arrête deux stations plus loin (pouvait pas le dire avant qu'on ait validé nos billets et de redémarrer ?!)… Nous nous rabattons donc sur le métro, où nous rencontrons des voisins avec qui nous décidons de passer la soirée.

La photo n'est pas bonne mais ce sont des bulles de savon que l'on aperçoit. Penser à prendre de quoi en faire une prochaine fois…

Dommage pour la Demoiselle, qui rêvait de se percher sur la colonne (j'vous jure, je n'y suis pour rien)


 … ce qui ne l'a pas empêchée d'être radieuse…


Bien sûr qu'il est important de donner aux gens les moyens de vivre décemment mais je veux bien attendre encore un peu : d'abord laisser le temps à la nouvelle équipe de faire le point,  améliorer les conditions de vie et de travail dans les écoles, les hôpitaux, pour ne citer que ceux-là ; surtout ne rien faire dans la précipitation malgré l’ampleur de la tâche.

Petite mise en abyme.

Nous sommes finalement reparties un peu après minuit. La foule devenait de plus en plus dense en dépit de l'heure, on ne pouvait même plus apercevoir l'écran à l'autre bout de la place et nous commencions à fatiguer après quelques heures à piétiner. Nous avons marché jusqu'à la République pour prendre le métro. On aurait bien aimé entendre Higelin (en digne fille de sa môman, la Demoiselle est fan !), et aussi, bien sûr, le président, mais ce sera pour une autre fois.

En sortant du métro nous sommes passées près d’un vieux clochard, probablement à la rue depuis des lustres. Je n’ai pu m’empêcher de me demander s’il était encore temps pour que quoi que ce soit change pour lui.

Penser «mon président» durant la précédente mandature, plus que jamais, me mettait le cœur au bord des lèvres. Maintenant je le peux à nouveau. Espérons que ça dure.

2 commentaires:

Hélène a dit…

Dans bien des années, elle dira : j'avais dix ans quand je suis allée place de la Bastille pour ma première présidentielle. Ce sera probablement son premier souvenir de la mémoire publique, de sa place dans un moment de l'Histoire.

DoMi a dit…

C'est elle qui a demandé à y aller… et c'est exactement la raison pour laquelle je l'y ai emmenée:-)