lundi 28 mai 2012

Regardez-moi, Anita Brookner

Certains livres vous accompagnent longtemps, même si rien ne vous lie réellement aux faits relatés. Je ne sais pas combien de fois j'ai lu Regardez-moi. J'ai passé plus de dix ans sans le lire et, l'hiver dernier, ayant prêté mon exemplaire, je l'ai emprunté à la bibli. Je craignais un peu de me replonger dans cette histoire après tout ce temps, peur d'avoir évolué de telle sorte que ces mots ne m'enveloppent plus comme ils l'avaient fait tant de fois mais le charme a de nouveau opéré. Il émane de ce texte une douce mélancolie que je crois seuls les Anglo-saxons savent distiller…
Quelle sensation étrange, aussi, de lire ce texte aujourd'hui un peu hors du temps  (1983 pour la parution anglaise, 1986 pour la française), où tout le monde ne dispose pas de son propre poste téléphonique au travail et où l'informatique n'a pas encore pris sa place…

Extrait du texte de présentation du livre : « Regardez-moi est un roman du conflit entre solitude et liberté. Une jeune femme se livre à une sorte de monologue intérieur à propos de la fausse image qu'elle donne d'elle-même alors qu'elle aimerait pouvoir dire : “Regardez-moi.” Son humour l'aide à surmonter ses craintes et ses émotions par des descriptions de scènes et de dialogues insolites. Avec une rare finesse psychologique, Anita Brookner nous fait entrer dans son univers douloureux, au cœur de la ville tantôt bienveillante, tantôt menaçante, jusqu'à l'instant où elle se libérera. »

Anita Brookner a reçu le Booker Prize, l'équivalent du Goncourt français, pour Hôtel du Lac, mais Regardez-moi est incontestablement mon grand préféré.

Quelques citations chez Babelio
Ici, la critique qu'avait écrite Claude Roy au moment de la parution du livre. (Sauf que l'héroïne ne travaille pas dans une bibliothèque d'histoire de l'art mais dans celle d'un institut de recherche médicale spécialisé dans l'étude du comportement. L'auteure en revanche a été professeure d'histoire de l'art entre autres à l'Institut Courtauld de Londres…).

Regardez-moi
Anita Brookner
joliment traduit de l'anglais
par Fanchita Gonzalez-Batlle
Points Seuil 

3 commentaires:

Plouf_le_loup a dit…

ton article donne envie, je le note ! merci =^.^=

Az a dit…

Je ne la connais que de nom, jamais rien lu d'elle, mais je vais essayer: j'aime bien le téléphone à fils tire-bouchon (pensa-t-elle en commentant sur son iPhone)

enfansetart a dit…

Je vais le lire car je ne connais pas encore !
véronique