J'ai dû recevoir cette housse de couette pour un anniversaire ou un Noël, avec sa jumelle à dominante turquoise, à une époque où ce type de couverture n'avait pas encore fait son entrée dans la plupart de nos foyers et où les cadeaux avaient souvent une dimension utile.
Je me souviens que ma mère les avait commandées à la Déroute à Rabais (qui n'a jamais aussi bien mérité son surnom qu'actuellement, quelle tristesse) alors même que nous n'avions pas encore de couettes, comme une première étape avant cet achat. J'avais pour ma part un édredon jaune pâle parsemé de petites roses qui, quelques années après notre installation en France, avait fait le même voyage que nous. Il était plus grand que ces housses, à l'intérieur desquelles j'arrivais rarement à le placer convenablement. Je faisais mon lit tant bien que mal, maman repassait derrière moi, repliait joliment le surplus de couverture à l'intérieur et ma couche ressemblait soudain à quelque chose. Je désespérais d'arriver jamais à un tel résultat et je crois bien qu'elle râlait d'avoir à rectifier le tir quasi quotidiennement, mais j'avais à peu près l'âge de la douce aujourd'hui et, avec le recul, je me rends compte que je n'avais ni la force ni l'envergure de bras pour y parvenir.
Les deux housses furent utilisées des années durant, jusqu'à ce que l'usure efface l'imprimé aux endroits les plus sollicités, que certaines coutures et la toile ne tiennent plus. Peut-être parce que je les aimais tant maman les a gardées, avant de me les redonner. Longtemps je me suis dit que je les transformerais mais je n'arrivais pas à les visualiser en vêtement. Peut-être craignais-je aussi de ne pas avoir suffisamment de tissu pour en faire un, qu'il ne soit plus assez solide ou simplement de manquer mon coup…
Les deux housses furent utilisées des années durant, jusqu'à ce que l'usure efface l'imprimé aux endroits les plus sollicités, que certaines coutures et la toile ne tiennent plus. Peut-être parce que je les aimais tant maman les a gardées, avant de me les redonner. Longtemps je me suis dit que je les transformerais mais je n'arrivais pas à les visualiser en vêtement. Peut-être craignais-je aussi de ne pas avoir suffisamment de tissu pour en faire un, qu'il ne soit plus assez solide ou simplement de manquer mon coup…
La douce avait tout juste un an quand
j'ai acquis ce sac de couchage, pensant qu'il servirait quand elle
irait dormir chez les copines ou que celles-ci viendraient passer la
nuit chez nous. Il n'a finalement que peu servi à ça, nous nous sommes
débrouillés autrement. En revanche, dans notre appartement mal isolé,
il est toujours à portée de main et nous aimons nous lover dessous.
Initialement rose framboise, les lavages répétés et l'usure ont là aussi fait
leur œuvre. J'ai cherché à le remplacer mais l'Âne vert, chez qui je l'avais trouvé, ne le commercialise plus, les modèles qu'il propose aujourd'hui sont tous en synthétique.
J'ai pris mes ciseaux, ôté la fermeture à glissière puis cousu les bords découpés au point de zigzag pour retenir le molleton. J'ai supprimé le haut de la housse de couette – élimé – et le bas – dont je ne voulais pas – avant de les recoudre en ménageant une ouverture pour pouvoir y glisser ce qui restait du sac de couchage, transformé les surjets sur les côtés en coutures anglaises, de façon à pouvoir retourner l'ouvrage une fois terminé : les imprimés étaient restés plus vifs à l'intérieur. À travers le drap on sentait plutôt bien les coutures qui avaient permis le molletonage du duvet. J'ai tenté dans un premier temps de me servir de ce guide inattendu pour coudre à la machine quelques points destinés à maintenir la couvrante à l'intérieur de sa nouvelle housse mais le résultat ne m'a pas satisfaite. J'ai ensuite essayé quelques grands points de croix à la main pour lui donner l'air de sortir des mains d'un tapissier mais je n'ai pas su m'y prendre pour obtenir un travail aussi propre à l'envers qu'à l'endroit. Je me suis finalement appuyée sur les plis laissés par le fer à repasser et sur les rayures de l'une des faces pour coudre quelques points de nœud.
J'ai pris mes ciseaux, ôté la fermeture à glissière puis cousu les bords découpés au point de zigzag pour retenir le molleton. J'ai supprimé le haut de la housse de couette – élimé – et le bas – dont je ne voulais pas – avant de les recoudre en ménageant une ouverture pour pouvoir y glisser ce qui restait du sac de couchage, transformé les surjets sur les côtés en coutures anglaises, de façon à pouvoir retourner l'ouvrage une fois terminé : les imprimés étaient restés plus vifs à l'intérieur. À travers le drap on sentait plutôt bien les coutures qui avaient permis le molletonage du duvet. J'ai tenté dans un premier temps de me servir de ce guide inattendu pour coudre à la machine quelques points destinés à maintenir la couvrante à l'intérieur de sa nouvelle housse mais le résultat ne m'a pas satisfaite. J'ai ensuite essayé quelques grands points de croix à la main pour lui donner l'air de sortir des mains d'un tapissier mais je n'ai pas su m'y prendre pour obtenir un travail aussi propre à l'envers qu'à l'endroit. Je me suis finalement appuyée sur les plis laissés par le fer à repasser et sur les rayures de l'une des faces pour coudre quelques points de nœud.
5 commentaires:
J'aime ce texte... Je pense à certains vêtements aimés qui, limés jusqu'à la corde ont servi, servent encore autrement...
Merci aussi pour votre passage sur mon log et l'article sur St jacques
Bienvenue ici, alors :-)
Vous devriez aller faire un tour chez http://www.edwigecreedestrucs.com/, ça vous plaira…
Bravo pour cette seconde vie bien méritée... quand on aime un vêtement ou un tissu qui a fait partie de notre vie, il est difficile de s'en séparer et on regrette de ne plus pouvoir s'en servir... bon je n'ai pas encore trouvé le truc pour mes baskets préférées quand elle sont élimées et la semelle trouée !
Je me souviens d'une paire de baskets aux jolis motifs que portait la douce il y a quelques années. Devenues trop petites, j'avais découpé la toile en envisageant de l'utiliser à l'occasion mais ladite occasion ne s'est pas encore présentée :-)
Bravo aux Fées de la récupération. J'admire sans réserve.
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